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  • : aquarelle-bota-clairefelloni
  • : Le blog met en ligne des cours d'aquarelle botanique, il parle de mon activité d'animation de stages d'aquarelle botanique, de mon métier d'illustratrice-nature, de mon intérêt pour la tradition de la peinture naturaliste, les sites naturels,la flore, et la faune sauvage.
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Pivoines de Sourches

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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 16:46

 

Cette modeste flore printanière s’accommodait bien de mes pichets de dinette. Savez-vous nommer ces fleurettes si communes qui égaient nos mois de Mars et d’Avril ?

veronica2Il existe beaucoup d’espèces de Véronique mais la Véronique de Perse, très commune, possède des fleurs assez grandes et c’est sans doute la plus visible en ce début de Printemps. 

Herbe au fic, Petite éclaire, Jauneau, Pot au beurre, Epinard des bûcherons, autant de noms différents pour la Ficaire dont les pétales si lumineux sont voilés de noir sur le revers.

veronica1

Le Lamier pourpre est une petite Labiée annuelle, à la tige carrée qui va fleurir un peu partout jusqu’en automne.

La Violette odorante se différencie des autres par la présence de stolons, les fleurs sont acaules (une seule fleur par tige) et généralement d’un violet plus foncé que  la Violette des  bois qui n’a pas de stolons et dont les tiges florales se ramifient. Il y a d’autres critères d’identification pour les violettes sauvages : l’épaisseur et la couleur de l’éperon, les stipules et la forme des feuilles, etc…

Bonne semaine ensoleillée à vous tous qui passez !

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5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 16:17

 

Bien qu’il soit un peu tôt en saison, je vous propose de revenir un peu sur ces Primula grandiflora variées que l’on trouve dans les jardineries et qui sont issues de la Primevère acaule (Primula vulgaris).

Le dernier cours leur était consacré et je vous montre un petit aperçu de la variété très séduisante que j’avais trouvé en jardinerie, pour l’occasion. Pas de leçon en accès libre toutefois car j’ai beaucoup d’éléments sur les cours de plusieurs années et je suis en train de rédiger un Pdf général sur ces  Primevères de jardin ( voir Leçons en Pdf, ).

primula gf 4Tout le monde connaît la charmante Primevère acaule, qui bientôt décorera nos talus ! Quelle persévérance ont déployé les horticulteurs pour aboutir à toutes les variétés que nous connaissons maintenant !  

A propos des souches régionales de la Primevère acaule dont les couleurs diffèrent, on trouve surtout mention de variantes blanches de P.vulgaris. Des formes locales  roses sont souvent évoquées dans la littérature, de-ci de-là, mais on considère en général qu’elles sont introduites.

 Dans de vieux jardins se reproduisent d’années en années des primevères du type acaule dont la couleur rose à rose carné prête à polémique. Il existe, dans la nomenclature française une Primula vulgaris subsp rubra, anciennement P.Sibthorpii, qui se naturalise et se croise facilement avec sa cousine sauvage jaune pale ; des auteurs anglais assurent qu’elle est arrivée vers 1638 (elle est originaire du sud-est de l’Europe).

Attention, ici, je n’évoque pas les anciens hybrides fabriqués en croisant coucou, primevère et primevère élevée. En gros, ces « Polyanthus » sont dotés d’un bouquet de fleurs au sommet d’une tige unique alors que chez la Grandiflora, qui est acaule, il apparaît au cœur de la rosette de nombreuses tiges munies d’une fleur unique. Je vous rappelle un ancien article de flore du blog consacré aux Primevères ( à voir ).

  Les formes françaises à fleurs roses presque naturalisées seraient plutôt (d’après l’index Kerguelen de la Flore de France) des hybrides de la primevère acaule avec une petite espèce originaire du Caucase : Primula juliae très importante pour les croisements horticoles mais ramenée dans nos régions seulement vers 1911, en fait à Kew et à Oxford.

Pourtant j’ai tout de même débusqué dans la bibliothèque de notre Société d’Horticulture, un article datant de 1898 dans le tome 47 de la Revue horticole (Journal d’Horticulture pratique, fondé par les auteurs du Bon Jardinier et édité par la Librairie agricole de la Maison Rustique).Dans cette note, d’Edouard André, consacrée à la belle Primevère bleue dont je vous ai scanné le portrait, il est aussi fait mention d’une station très stable d’une variété rose lilacé de la Primevère acaule, en forêt d’Amboise, notée plus de 50 années de suite par les paysans locaux qui appelaient ce lieu la « Taille aux bouquets ». Ceci se passait donc avant l’introduction de Primula juliae…

primula acaulis coerulea

Quant à cette variété presque bleue dénommée alors Primula acaulis caerulea, elle fut obtenue par M.G.Wilson en Angleterre, elle est dite vigoureuse et rustique (Il faut savoir que Primula  acaulis, P.grandiflora, sont en fait des synonymes pour le nom valide : Primula vulgaris).

Dans le jardin botanique du col de Saverne,( voyez ) il est fait mention de cette Primevère bleue  (Primula acaulis caerulea) comme l’un des parents de la Primevère « Wanda », l’autre étant la Primula juliae , citée plus haut. De fait, le cultivar « Wanda » n’est pas sans rappeler cette chromolithographie de la primevère bleue, où elle paraît assez violette ; la primevère « Wanda » est encore très connue et appréciée dans les jardins.

 

 

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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 21:29

 

Cueillette des lutins :

panierlutin.jpg

Mousses et Hépatique occupent le pied de mon petit panier renversé, qui lui, contient des graines prélevées sur des capsules d’Iris fétide.

lunulariagrimmiaAu premier plan, on peut reconnaître une Hépatique à thalle, la Lunulaire (Lunularia cruciata) dont les « corbeilles à propagules » en demi-lune sont ici bien visibles, et juste derrière, il s’agit presque surement de la Grimmie en coussinets (Grimmia pulvinata) avec ses poils blancs qui dépassent du coussinet. Pour les autres mousses, je ne me prononcerai pas.

 Panier du sentier des Douanes :

Même en Janvier, on peut trouver quelques fleurs sur le Géranium à Robert.

mimosa2.jpg

Le sentier du littoral, entre Cancale et la Pointe du Grouin longe plusieurs anses abritées. Leur disposition géographique fait qu’un des versants se trouve orienté plein Sud. Sur ces versants, des Mimosas (Acacia dealbata) se sont échappés des jardins en surplomb, ont enjambé le chemin et descendent en bosquets presque jusqu’à la mer ! C’est très beau en ce moment !

portpican.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

Des vieux murs moussus abritent des populations de fougères et notamment à Port-Pican une belle station de Doradille noire (Asplenium adiantum-nigrum).

 

asplenium-ad-nig.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour compléter mon bouquet, j’ai disposé des feuilles hastées et marbrées de Gouet d’Italie (Arum italicum);

Hasté avait l’objet d’un article de « Mots de bota », voir .

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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 14:33

 

L’illustration que je vous montre représente une association végétale à mi-chemin entre la pelouse « jardinée » et la prairie.

La pelouse naturelle, existant sur des sols maigres, est en régression ; elle se maintient  théoriquement toute seule, sans qu’il soit nécessaire de la tondre, et si par malheur elle est  labourée, ce précieux équilibre est perdu pour très longtemps. En réalité, la pelouse à Lolium perenne (le Ray-grass), c’est un gazon qui commence à accueillir quelques espèces qui ne craignent pas d’être un peu piétinées. Il faut quelques années pour qu’un gazon commence à se coloniser puis évolue vers  une prairie fleurie, s’il n’est pas tondu à outrance !

pelouse3

L’association de plantes vivaces de la pelouse à Lolium perenne et Plantago major présente bien dans son cortège  la Pâquerette ( Bellis perennis) et le Pissenlit (Taraxacum  sect. ruderale), mais l’Alliaire (Alliaria petiolata) et le Dactyle (Dactylis glomerata), qui figurent sur l’illustration un peu en arrière-plan car ils sont plus hauts sur tige, sont plutôt caractéristiques d’une prairie et la Cardamine hirsute, une petite annuelle figurant à gauche, serait plus fréquente sur un sol souvent remué comme une plate-bande de jardin.

Le Ray-grass (Lolium perenne), qui constitue la base du gazon, c’est en français l’Ivraie vivace. Il ne faut pas la confondre avec l’Ivraie enivrante, devenue très rare (comme toute les messicoles), l’ivraie qu’il fallait autrefois « séparer du bon grain » !

 La Pâquerette fleurit toute l’année ; autrefois, on préparait un thé de pâquerette pour donner aux enfants chétifs ! Ses rosettes, comme celle du Pissenlit et de la Cardamine hirsute, se mangent en salade.

taraxacum1-copie-1.jpg

Il existe actuellement plus de 300 noms d’espèces distincts pour le genre Taraxacum. Autant dire qu’il est impossible de s’y retrouver à moins de baser l’essentiel de ses études sur ce genre ! En Sarthe, trois sections peuvent être reconnues ; la plus courante étant la section ‘Ruderalia’, autrefois Taraxacum officinale, mais il existe aussi le groupe du Pissenlit à fruits rouge (Taraxacum section Erythrosperma) qui n’est pas très rare (de taille plus petite, les feuilles très découpées…), et enfin une rareté : le Pissenlit des marais (Taraxacum section Palustria).

Le Pissenlit officinal est très connu pour ses propriétés diurétiques et dépuratives, son nom vernaculaire qui l’explique si bien n’est pas partagé par nos voisins qui donnent tous des traductions diverses de « Dents de Lion ». On peut le cultiver, le butter pour blanchir et allonger les feuilles et leur ôter un peu de leur amertume, mais cela ne donne pas la Barbe de Capucin. Cette dernière provient de la Chicorée sauvage (Cichorium intybus), une autre composée mais à fleurs bleues ! 

 

 Des nouvelles des stages d'aquarelle botanique au Mans en 2012: C'est la crise!

Pour le stage de 4 jours du 22 au 25 Février: 4 inscrits (j'ai annulé le 1er stage)

Pour le stage de l'Ascension du 17 au 20 Mai: pas d' inscrits...

Pour le stage d'été , du 4 au 7 Juillet : 3 inscrits

 

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31 juillet 2011 7 31 /07 /juillet /2011 13:40

 

Au cours d’une halte sur le Mont Ventoux, j’ai retrouvé des moutons et peut-être, pourquoi pas, ceux qui ce printemps broutaient autour dePeau de Meau ?

Je me suis essayée à ce croquis d’ambiance, mais ils étaient encore trop mobiles, pour moi qui suis habituée à des sujets plus sages !

 

ventoux1

 

pomventouxJe vous poste également ce petit festival de pommes ; sur ma photo, on peut voir une petite pomme de pin sylvestre (Pinus sylvestris), mais aussi, plus typiques du Ventoux, une grosse pomme de pin noir d’Autriche (Pinus nigra, utilisé pour le reboisement) et deux pommes de pin à crochets (Pinus uncinata), plus asymétriques et dont les écussons sont bien crochus, en effet ! Quant aux deux petites pommes claires, ce sont des calices de la Leuzée conifère, une composée que j’affectionne, et que j’ai rencontrée au pied-sud du Ventoux (elles sont donc hors sujet !)

pomventoux1.jpg

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14 juillet 2011 4 14 /07 /juillet /2011 22:22

Pour finir d’évoquer notre stage Hortensia, il fallait bien approfondir un peu l’histoire de son introduction dans les jardins d’Europe, où il fait fureur maintenant.

hydrangeablog.jpg

J’ai trouvé, pour préparer mon stage, une espèce en pot tout à fait charmante, Hydrangea serrata  'Preziosa'. Après quelques recherches, j’ai découvert qu’il s’agit d’un des hybrides entre Hydrangea serrata et Hydrangea macrophylla (notre hortensia classique).  

Hydrangea serrata  'Preziosa' est un petit arbuste d’environ 1,20 m, qui présente des boules de fleurs stériles, et parfois, un peu visibles mais plutôt cachées dans l’inflorescence, quelques petites fleurs fertiles. Il me semble que souvent l’inflorescence s’ouvre en Y et qu’ainsi deux boules de fleurs terminent une tige rouge et mince, un peu sinueuse. Les feuilles sont plus petites, plus légères et dentées, sans doute aussi un peu plus pointues et il paraît très joliment colorées en automne ! Mais ce qui fait son charme, c’est sans doute les variantes de couleurs sur le même pied : certaines têtes sont presque blanches, mais le soleil les fait rosir et se piqueter de points carmin. Cet hydrangea devient parfois mauve mais semble ne pas virer au bleu même sur un sol acide.

Présentons ses parents : Hydrangea macrophylla est une espèce endémique du littoral est du Japon, alors qu’Hydrangea serrata est plus montagnard (Japon mais aussi Corée).

Hydrangea-otaksa-65.jpgPour retrouver des images anciennes de notre Hortensia (Hydrangea macrophylla), j’ai du chercher  Hydrangea otaksa , car c’est ce nom  que lui donna Philipp Franz Siebold ; nom donné en souvenir de sa compagne japonaise, O-Taki-San, qu’il fut obligé de quitter. Bien qu’il soit maintenant célébré au Japon, il en fut expulsé en 1830. Je vous montre la représentation qui en est faite à l’époque dans sa  Flora Japonica.

Philipp Franz Siebold  ne fut certes pas le premier à décrire cette plante qui ne passe pas inaperçue ! Le nom d’Hortensia avait, en fait été donné auparavant par Philibert Commerson, qui l’avait ramené en 1771, de l’Ile Maurice où il était déjà acclimaté dans le Jardin du Roi. A cette époque, on n’avait pas encore bien reconnu le genre Hydrangea qui existe aussi en Amérique (Etats-unis, Chili, Argentine). Le nom de genre apparaît d’abord en Amérique du Nord  en 1739, avec Hydrangea arborescens.

normal_Hydrangea-thunbergii-69.jpg

Pour les hydrangeas d’Asie, nous avons d’abord Kaempfer en 1712, qui les décrit sous leur nom local, puis Thunberg en 1784 qui les range sous le genre Viburnum. Notre Hortensia sera d’abord Hydrangea hortensis, baptisé par les Anglais en 1799, et enfin Hydrangea macrophylla dans le Podromus de De Candolle (1830). Mais pour voir de belles images anciennes d’Hydrangeas, c’est vers la Flora japonica de  Siebold qu’il vaut mieux se tourner ! L’équivalent de l'Hydrangea serrata étant pour Siebold Hydrangea thunbergii, je vous montre aussi cette planche de la Flora japonica ; vous avez ainsi les 2 parents de mon Hydrangea serrata  'Preziosa' !

 

hydrangeapreziosa

Et voici, pour finir, une photo d'un Hydrangea serrata 'preziosa', prise  dans les jardins de Kerdalo , en Côtes d'Armor, dont la visite clôturait notre stage "Hydrangea au pays des Abers"

 

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20 mars 2011 7 20 /03 /mars /2011 20:46

Ces petites pantoufles  nous ont amusés au dernier cours régulier d’aquarelle botanique. Les « Calceolaria herbeo hybrida », que j’ai trouvées pour l’occasion sont les hybrides de Calcéolaires les plus courantes, qu’on rencontre en jardinerie.

calceolaire3.jpgLa racine du mot calceolus, qu’on retrouve aussi dans le nom de la plus belle orchidée de France, le  Sabot de Vénus (Cypripedium calceolus) signifie en forme de sabot.  

calceolaire4.jpgCette forme de pétale inférieur en bourse vésiculaire et gonflée est sans doute capable de retenir un pollinisateur éventuel  le temps qu’il accomplisse son devoir !

La Calcéolaire est une Scrophulariacée originaire d’Amérique du Sud (Pérou, Chili), arrivée vers 1820 en Europe mais il faudra attendre 1835 pour voir les premiers hybrides.

calceolaire-Van-Houtte.jpgEnsuite, c’est un engouement ... vous pourrez  juger en voyant la page de pantoufles scannée ici, trouvée dans le tome 15 de la Flore des Jardins de l’Europe de Van Houtte (1862-65), que l’enthousiasme pour ces fleurs ne date pas d’hier ! Et pourtant tous ces charmants cultivars sont passés aux oubliettes au début du 20ème siècle, la mode était passée….

Le  genre Calceolaria compte environ 250 espèces en Amérique du Sud. Voici un lien d’images sur la flore chilienne  qui montre quelques une des 58 espèces de calcéolaires qui s’y trouvent: Flora chilena

Les trois espèces suivantes que vous pourrez y  voir en photo, seraient à l’origine de nos hybrides actuels « herbeo hybrida »:

Calceolaria crenatiflora, Calceolaria corymbosa et  Calceolaria cana

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13 février 2011 7 13 /02 /février /2011 19:14

Dans la foulée de mon « fond sombre », j’étais déterminée à placer derrière mes jonquilles un fond de verdure qui les mettrait en valeur.

3-jonquilles4.jpg

Le lierre est intéressant pour meubler l’arrière-plan car le revers de la feuille assez uni et clair, contraste aussi avec le dessus, nervuré de clair sur un fond vert sombre. Entre les feuilles de lierre, j’ai placé des touches un peu chamarrées dans les nuances de vert pour éviter au maximum de laisser le blanc du papier. Cela ne se voit plus guère mais j’ai installé au départ un fond dans le mouillé autour de mes corolles qui étaient restées réservées en papier sec. La branche de lierre qui encercle la base du sujet permet de l’asseoir et d’interrompre discrètement les tiges de Jonquille. Vous pouvez vous douter que cette installation je l’ai recomposée en partant d’un bouquet  et  mes modèles de branches de lierre étaient posés  à part…Je m’en suis inspirée librement, la feuille centrale, par exemple,  a été placée là pour meubler le vide entre mes tiges de Jonquille. Je ferai bientôt une leçon en PDf sur les jonquilles car c'est un sujet souvent choisi à l'arrivée du printemps!

jonq0661.jpgLa vraie Jonquille sauvage (Narcissus pseudonarcissus L. subsp. pseudonarcissus) devient fragile dans ses stations, du fait de sa cueillette trop pratiquée. Sans être vraiment interdite, dans certains départements, la cueillette est réglementée. Dans le département de l’Orne, par exemple, l’arrachage ou le prélèvement des bulbes est interdit.

Les jonquilles que j’ai peintes sont l’espèce cultivée (Narcissus pseudonarcissus L. subsp.major). Bien sûr, en cette saison, elles viennent de chez le fleuriste, mais j’ai été un peu surprise en consultant mon Atlas de la Flore sauvage du département de la Sarthe, de constater que cette jonquille figure séparément de l’autre comme une espèce « Néo-sténonaturalisée/ Subspontanée », c'est-à-dire que son statut reste controversé : elle est subspontanée quand on la rencontre aux abords des jardins, mais plus rarement on peut la voir  bien installée dans des prairies (sténonaturalisée). Pour ce statut figurent quand même une douzaine de données en Sarthe !

La Jonquille comme le Narcisse est une Amaryllidacée. Comme chez les Liliacées, trois sépales et trois pétales sont remplacés par six tépales pétaloïdes, mais en plus, au cœur de la fleur, la couronne ou paracorolle, jaune d’or émerge du cœur comme une trompette, restant soudée à la base, aux six tépales externes étalés, plus pâles chez la jonquille sauvage.

pancrace.jpg La trompette ne se rencontre pas chez toutes les Amaryllidacées puisque l’Amaryllis, n’en a pas. Mais je vous montre le Lis de mer ou Pancrace maritime, un beau méditerranéen des côtes sableuses qui est immaculé et posséde un grande paracorolle.

bulbo8475

Dans la famille des Narcisses, dont fait partie notre jonquille, certaines espèces ont des tépales blancs, d'autres sont toutes jaunes. Parmi ces dernières, connaissez-vous la Trompette de Méduse, une petite espèce assez facile à voir au Printemps en Espagne?

requien.jpg  narcissus-sp.jpgDu reste, on trouve en Espagne différents narcisses de petite taille, tout jaunes, qu'il n'est pas toujours facile d'identifier. Le Narcisse à feuilles de jonc se trouve aussi sur les causses dans le  Midi.

(Vous pouvez agrandir mes photos en cliquant dessus)

 

Des nouvelles des prochains stages:

  • du 2 au 5 Mars (3 inscrits),  

 du 9 au 12 Mars (complet)

  

  du 4 au 7 Mai (4 inscrits)

 

  18 et 19 Juin (5 inscrits) 



  Pour les autres stages, on peut consulter ma page "Stages"

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6 février 2011 7 06 /02 /février /2011 14:57

 

J’ai trouvé en jardinerie des pots d’Azalée japonaise que nous avons ratiboisés sans états d’âme pour le cours d’aquarelle afin que chacun dispose d’une brindille fleurie comme sujet.

azalee2.jpg

Mon aquarelle sera un peu plus aboutie en bas mais je laisserai quand même un arrière-plan plus flou afin qu'on comprenne qu'il s'agit d'une portion d'un arbuste.

On trouve deux sortes d’Azalées en jardinerie : les Azalées d’Inde et les Azalées japonaises. En fait, les azalées sont des rhododendrons ; « Azalea indica » comme  les étiquettes le proclament, porte le véritable nom de Rhododendron simsii , et « Azalea japonica » celui de Rhododendron obtusum .  Sur les pots d’Azalées d’Inde, on  voit plus nettement la similitude car les nombreux cultivars proposés portent des fleurs assez grandes et parfois pointillées de carmin sur les pétales dressés comme c’est le cas chez les rhododendrons de nos jardins.

Quand on observe une fleur d’azalée, il faut bien différencier :

  •          Une fleur double, qui, à l’intérieur de sa corolle, voit s’ajouter des petits pétales qui sont en fait  des étamines pétaloïdes
  •          Une double corolle : deux corolles s’emboitent l’une dans l’autre (en anglais : hose in hose); c’est la caractéristique qui permet le mieux de reconnaître l’azalée japonaise dont la fleur reste en général plus petite mais peut aussi être un peu double en plus !

azaleaemoena1.jpgJ’ai trouvé dans nos livres anciens de la bibliothèque de la Société d’Horticulture de la Sarthe, deux textes illustrés mentionnant une des premières azalées arrivée en Europe, portant le nom dAzalea amoena et il y est bien mentionné le critère de la double corolle. On peut actuellement acheter pour le jardin une Azalea japonica ‘amoena’, je pense qu’il s’agit bien de la même…ou du moins d’un cultivar qui lui doit beaucoup ! Les hybrides d’Amoena sont maintenant considérés comme des azalées japonaises.

Dans la « Flore des jardins de l’Europe » de Van Houtte, on peut admirer cette chromolithographie en  couleur représentant Azalea amoena à l’époque de son arrivée en Europe.

On admet en général que les azalées sont des plantes de plus petite taille que les rhododendrons mais c’est une erreur puisque l’espèce européenne alpine la plus commune, le rhododendron ferrugineux, n’est pas plus haut sur pied que notre azalée en pot.  D’ailleurs John Lindley en découvrant l’Azalée jolie (Azalea amoena), que lui rapporte Robert Fortune vers 1850 fait le rapprochement : « C’est un arbuste nain, à feuilles persistantes, ressemblant par le port à Rhododendron ferrugineum ». Il  déclare cette azalée comme une nouvelle espèce, mais néanmoins, il la pressent comme une « production jardinique ». Robert Fortune l’avait découverte chez un horticulteur de Shanghaï mais présumait qu’elle venait de contrées plus au Nord et s’intéressait à sa rusticité.

Tout ceci se passe 50 ans avant qu’on découvre en Europe et en Amérique, l’existence des azalées de la colline sacrée de Kurume au Japon, en 1920 ; avant aussi qu’on réalise que les Japonais hybridaient leur azalées Satsuki depuis 500 ans déjà et qu’ils en obtenaient de superbes bonsaïs ! Cependant, les azalées Satsuki seraient des hybrides naturels de R. indicum  par R. tamurae, donc pas des R. obtusum comme notre azalée japonaise et comme les « Kurume ».  Les choses se compliquent !

azaleaemoena3.jpgDans les nombreux hybrides Kurume, on trouve aussi des doubles corolles, si bien que j’ignore  si  l’azalée japonaise que nous avons peinte doit être considérée plus comme une « kurume » ou comme une « amoena » !

Cette autre planche, issue de « Le Jardin Fleuriste » par Ch. Lemaire, édité en 1854 à Gand, vol 4, Pl 329, représente également Azalea amoena. 

Les renseignements ci-dessus sur la description de John Lindley et sur Robert Fortune viennent aussi de cet ancien ouvrage qui est passionnant!

  

 Des nouvelles des Stages : Je vous annonce un nouveau stage que j’animerai sur le thème des Hydrangeas et Hortensias et qui se déroulera fin Juin 2011, tout au bout de la Bretagne, dans le Pays des Abers.

Ouvrez le Pdf ci-dessous, que Marie a confectionné pour avoir plus de détails sur ce beau projet !  Stage  Hydrangea dans le Pays des Abers  

 

 

 

 

 

 

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23 janvier 2011 7 23 /01 /janvier /2011 20:32

 

Voilà le nom du dernier sujet à paraître dans mes Leçons d’aquarelle botanique en PDF.

Y figurent deux agrumes, la Clémentine et le Citron vert ou Lime et pour agrémenter, j’ai ajouté des Coquerets du Pérou qui sont les physalis (Physalis peruviana), qu’on trouve à consommer en petits paniers au rayon fruits exotiques des grandes surfaces.

 

clementilime.jpg

J'ai volontairement ouvert mes coquerets pour faire apparaître la baie orange et aussi pour que ces formes un peu hirsutes fassent un contrepoint aux cercles et croissants assez géométriques de mes agrumes. Nos Amour en cage (Physalis alkekenge), sont plutôt des plantes ornementales, mais il paraît que pour se régaler, on peut retrousser le calice et plonger la baie dans un coulis de chocolat, ce qui doit faire en présentation, une bien charmante assiette !

J’en ai profité pour me mettre un peu au parfum des agrumes… 

Toutes, font partie de la famille des Rutacées et à part le Kumquat qui appartient au genre Fortunella, les autres sont toutes des Citrus. Une caractéristique de beaucoup d’agrumes, intéressante pour l’aquarelle botanique, c’est que souvent coexistent des fleurs et des fruits sur la même branche !

Tout d’abord, la Mandarine (Citrus reticulata), est une espèce type originaire de Chine, connue seulement depuis le 19ème siècle en Europe! Une autre espèce, très anciennement introduite dans les jardins européens est la Bigarade ou Orange amère (Citrus aurantium). C’est le croisement du au hasard de ces deux agrumes, constaté par un moine trappiste, le père Clément, dans la pépinière de mandariniers d’un orphelinat d’Algérie qui nous a donné la Clémentine, vers 1900.

pamplemousse1

Dés la Renaissance, on commence à installer des agrumes dans des caisses, on construit les premières orangeries à Amboise, à Blois, pour abriter des cédratiers, des citronniers, et des orangers. Le Cédratier (Citrus médica), est une espèce voisine du Citronnier, connue depuis l’Antiquité pour ses vertus médicinales, le Citronnier (Citrus limon), est arrivé plus tard et son origine hybride est incertaine, mais dès le moyen-âge, on apprécie son utilité contre le scorbut et il trouve sa place sur les bateaux.

Notre citron vert ou Lime qui figure sur l’aquarelle est le fruit d’encore une autre espèce type: le Limettier (Citrus aurantifolia), originaire d’Inde ; très cultivé aussi au Mexique, il a besoin d’un climat plus tropical pour prospérer.

La dernière espèce type, (existant avant toute domestication) serait le Pamplemoussier (Citrus maxima) , et me direz-vous : quid de l’Orange ? Et bien l’Oranger (Citrus sinensis), est un hybride ancien entre le pamplemousse et la Mandarine ! Ah !

Donc voici « Les quartiers de Clémentines », ce nouveau Pdf que je vous propose, et je viens aussi d’ajouter à ma liste de sujets disponibles « Fruits exotiques 1 » : c’est le sujet avec des Frécinettes et des Litchis sur un boubou, auquel  j’ai ajouté des éléments sur les Caramboles et sur les Mangoustans.

bouboulitchis2Pour en savoir plus,

cliquez sur les "Leçons en PDF"

 

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