Dans la foulée de mon « fond sombre », j’étais déterminée à placer derrière mes jonquilles un fond de verdure qui les mettrait en valeur.
Le lierre est intéressant pour meubler l’arrière-plan car le revers de la feuille assez uni et clair, contraste aussi avec le dessus, nervuré de clair sur un fond vert sombre. Entre les feuilles de lierre, j’ai placé des touches un peu chamarrées dans les nuances de vert pour éviter au maximum de laisser le blanc du papier. Cela ne se voit plus guère mais j’ai installé au départ un fond dans le mouillé autour de mes corolles qui étaient restées réservées en papier sec. La branche de lierre qui encercle la base du sujet permet de l’asseoir et d’interrompre discrètement les tiges de Jonquille. Vous pouvez vous douter que cette installation je l’ai recomposée en partant d’un bouquet et mes modèles de branches de lierre étaient posés à part…Je m’en suis inspirée librement, la feuille centrale, par exemple, a été placée là pour meubler le vide entre mes tiges de Jonquille. Je ferai bientôt une leçon en PDf sur les jonquilles car c'est un sujet souvent choisi à l'arrivée du printemps!
La vraie Jonquille sauvage (Narcissus pseudonarcissus L. subsp. pseudonarcissus) devient fragile dans ses stations, du fait de sa cueillette trop pratiquée. Sans être vraiment interdite, dans certains départements, la cueillette est réglementée. Dans le département de l’Orne, par exemple, l’arrachage ou le prélèvement des bulbes est interdit.
Les jonquilles que j’ai peintes sont l’espèce cultivée (Narcissus pseudonarcissus L. subsp.major). Bien sûr, en cette saison, elles viennent de chez le fleuriste, mais j’ai été un peu surprise en consultant mon Atlas de la Flore sauvage du département de la Sarthe, de constater que cette jonquille figure séparément de l’autre comme une espèce « Néo-sténonaturalisée/ Subspontanée », c'est-à-dire que son statut reste controversé : elle est subspontanée quand on la rencontre aux abords des jardins, mais plus rarement on peut la voir bien installée dans des prairies (sténonaturalisée). Pour ce statut figurent quand même une douzaine de données en Sarthe !
La Jonquille comme le Narcisse est une Amaryllidacée. Comme chez les Liliacées, trois sépales et trois pétales sont remplacés par six tépales pétaloïdes, mais en plus, au cœur de la fleur, la couronne ou paracorolle, jaune d’or émerge du cœur comme une trompette, restant soudée à la base, aux six tépales externes étalés, plus pâles chez la jonquille sauvage.
La trompette ne se rencontre pas chez toutes les Amaryllidacées puisque l’Amaryllis, n’en a pas. Mais je vous montre le Lis de mer ou Pancrace maritime, un beau méditerranéen des côtes sableuses qui est immaculé et posséde un grande paracorolle.
Dans la famille des Narcisses, dont fait partie notre jonquille, certaines espèces ont des tépales blancs, d'autres sont toutes jaunes. Parmi ces dernières, connaissez-vous la Trompette de Méduse, une petite espèce assez facile à voir au Printemps en Espagne?
Du reste, on trouve en Espagne différents narcisses de petite taille, tout jaunes, qu'il n'est pas toujours facile d'identifier. Le Narcisse à feuilles de jonc se trouve aussi sur les causses dans le Midi.
(Vous pouvez agrandir mes photos en cliquant dessus)
Des nouvelles des prochains stages:
- du 2 au 5 Mars (3 inscrits),
du 9 au 12 Mars (complet)
du 4 au 7 Mai (4 inscrits)
18 et 19 Juin (5 inscrits)
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