Voilà une famille assez aride à aborder et pourtant, dès qu’on décide de sortir la loupe, il s’avère que la floraison des graminées ne manque pas de charme même si elle est très discrète !

La forme et la couleur des épillets est très variable et leur façon de s’accrocher dans l’inflorescence détermine des silhouettes très différentes ! Je me suis amusée à capturer quelques images en gros plan sur le récent Miniguide n°91 que j’ai illustré pour la Salamandre.
On a parfois un peu de mal à identifier les parties d’un épillet de graminée qui n’est lui-même qu’un petit fragment de l’épi ou de la panicule. Cet épillet, partant du pédicelle, comporte d’abord en principe une paire de petites bractées inégales carénées et souvent même terminées par une arête : ce sont les glumes, puis une ou plusieurs fleurs qui sont entourées chacune de deux glumelles plus discrètes, parfois presque transparentes et encore deux autres glumellules.

On voit sur l’épillet de la Folle-avoine que ce sont les glumelles et non les glumes qui sont aristées et les longues arêtes sont genouillées.
Au cœur s’élève le pistil surmonté de deux stigmates plumeux qu’on voit mieux une fois que les trois étamines attachées au pied du pistil sont un peu passées car la fleur, plus avancée en floraison, est temporairement plus ouverte. Souvent on observe les épillets alors que la floraison est achevée et donc, les étamines sont tombées, le grain se forme sous les stigmates séchés, glumelles et glumes se referment dessus pour le protéger.

Chez le Phragmite ou roseau commun, les axes des épillets et la base des lemmes sont enrichis de longues soies blanches.
Sur le Seigle on voit au centre en haut une dernière fleur en fait stérile ne présentant que les glumelles qui sont chez cette espèce plus imposante que les glumes à la base.

L’élégante Mélique est très discrète avec ses glumes roussâtres il ne faut pas la confondre avec la Brise intermédiaire ou Amourette qui est peut-être plus charmante encore avec ses pédicelles tortillés !

