De retour de Catalogne je vous poste ces quelques petites notes de terrain que j’ai prises, de temps en temps sans me forcer, sur des espèces très méditerranéennes parfois bien discrètes par leur taille au moins pour les deux premières car le Pois élevé passe moins inaperçu et le Chardon Marie est une grande espèce, carrément exubérante en lisière de champs dans cette région de l’Emporda.
Quand le temps très changeant n’était pas au beau je m’installais avec loupe, compte-fils et cutter et je dessinais ce que j’arrive à voir en posant un peu de couleur. Cela me permet d’observer plus en détail et ainsi de m’y retrouver un peu dans la flore locale et de donner un nom à mes échantillons. Pour l’essentiel, je me sers de deux sites que je consulte beaucoup : Flora catalana qui donne des photos et des cartes de répartition et Flora iberica qui autorise à télécharger des .pdf sur beaucoup de familles de plantes espagnoles avec des planches de dessins très détaillés bien que la clé, en espagnol, freine un peu pour l’utiliser !
La Linaire de Pélissier est très fine ; avec le compte-fils on peut se rendre mieux compte de la délicatesse de sa forme et de son coloris.
Les hélianthèmes et les fumanas ne sont pas faciles à différencier, j’espère ne pas mettre trompée pour celui-ci : l’Hélianthème d’Italie (Helianthemum oelandicum subsp. Italicum), qui a des fleurs très petites comme la linaire.
Le Pois élevé qui en France serait plutôt dénommé Lathyrus oleraceus subsp. biflorus est donc classé dans les gesses d’ailleurs Pisum n’est plus un genre différent pour nous ; il est très beau à observer et je ne l’ai vu qu’une fois.
Pour finir le Chardon Marie (Silybum marianum), aux grandes feuilles marbrées de blanc et avec son involucre de bractées épineuses m’a bien amusée car j’ai cherché à isoler des fleurons pour les représenter. Lorsqu’on coupe en deux ce capitule on comprend vraiment qu’il est proche de l’artichaut car il est rempli de foin. Je ne suis pas restée assez longtemps pour voir ce foin s’envoler sous forme d’un nuage de pappus qui emportent les graines un peu plus loin si toutefois les cétoines n’ont pas trop endommagé les fleurs, car elles sont très présentes sur les capitules !
Voilà ! Je vous souhaite à tous de passer un beau printemps en observant notre flore !