Que ce bouquet de trois rameaux de rosiers sauvages vous apporte toutes sortes de satisfactions en 2011 !
Rosiers sauvages, j’ai dit ! pas églantier car d’églantier, il n’y en a qu’un et c’est Rosa canina ! Pour parler de ce que je connais un peu mieux : la flore de la Sarthe compte au moins neuf espèces distinctes dans le genre Rosa (une quarantaine d'espèces sont citées maintenant pour la flore de France, alors qu'autrefois, on en distinguait une douzaine!). Ce sont toujours des roses simples à 5 pétales, bien sûr. Nous avons eu en Sarthe quelques mentions historiques de la Rose de France (Rosa gallica). Ces indications figurent dans la « Flore du Maine » de N.Desportes (1838). Cette espèce, en protection nationale depuis 1982, n’a jamais vraiment été considérée en Sarthe comme indigène ; c’était une subspontanée. Elle n’a pas été revue à l’époque contemporaine. Rosa gallica est pourtant la mère sauvage d’une collection historique de 300 roses galliques qu’on peut voit notamment à la Cour de Commer. voir à http://www.rosagallica.org/collection-nationale.html
Sur mon image figurent à gauche les 2 espèces sauvages les plus courantes, l’églantier (rosa canina) et le rosier des champs (rosa arvensis), un peu moins connu bien que très commun ; pourtant sa belle corolle crémeuse, ses tiges sarmenteuses et souples à aiguillons fins (on ne dit pas épine pour un rosier !)et enfin son fruit assez rond et sombre, le distingue assez facilement de l’églantier !
Quant à Rosa pendulina, à droite, c’est un montagnard : le rosier des Alpes ou l’églantier à fruits pendants.
Pour reconnaître les différentes roses sauvages, il faut être attentif à toutes sortes de détails !
Le pistil s’érige-t-il en une colonne ?
Les aiguillons sont-ils droits, à base fine, ou forts, arqués, et à base large ?
On peut aussi froisser une foliole : se révèle-t-elle glabre et lisse, glanduleuse ou collante ? Dégage-t-elle au frottement un parfum de pomme de reinette ?
La forme du fruit est importante, les sépales sont-ils persistants ? si oui, sont ils à maturité, dressés ou rabattus sur le fruit ?
Je vous passe beaucoup d’autres détails ! Et la couleur des pétales me direz-vous ? Ce n’est pas un critère très fiable ; il vient souvent en plus pour confirmer une identification.
Rosa « Jubilé Prince de Monaco » est une obtention de Meilland (2000). Ce rosier polyantha moderne dont le cœur reste crème, rappelle un peu dans ses couleurs nos églantines mais sa fleur porte environ 35 pétales : c’est une « fleur double ». Rien ne prouve que notre rosa canina soit impliquée dans sa parenté car il paraît que l’églantier du fait de son capital génétique est très délicat à travailler pour les rosiéristes…
Et à propos de rosiériste, je vous propose les 18 et 19 Juin 2011, un week-end de stage sur le thème des roses, nous aurons la chance de peindre dans le terrain de culture de Mr Jean-Pierre Vibert, à Allonnes, dont voici le site : http://www.jeanpierrevibert.com/