L’illustration que je vous montre représente une association végétale à mi-chemin entre la pelouse « jardinée » et la prairie.
La pelouse naturelle, existant sur des sols maigres, est en régression ; elle se maintient théoriquement toute seule, sans qu’il soit nécessaire de la tondre, et si par malheur elle est labourée, ce précieux équilibre est perdu pour très longtemps. En réalité, la pelouse à Lolium perenne (le Ray-grass), c’est un gazon qui commence à accueillir quelques espèces qui ne craignent pas d’être un peu piétinées. Il faut quelques années pour qu’un gazon commence à se coloniser puis évolue vers une prairie fleurie, s’il n’est pas tondu à outrance !
L’association de plantes vivaces de la pelouse à Lolium perenne et Plantago major présente bien dans son cortège la Pâquerette ( Bellis perennis) et le Pissenlit (Taraxacum sect. ruderale), mais l’Alliaire (Alliaria petiolata) et le Dactyle (Dactylis glomerata), qui figurent sur l’illustration un peu en arrière-plan car ils sont plus hauts sur tige, sont plutôt caractéristiques d’une prairie et la Cardamine hirsute, une petite annuelle figurant à gauche, serait plus fréquente sur un sol souvent remué comme une plate-bande de jardin.
Le Ray-grass (Lolium perenne), qui constitue la base du gazon, c’est en français l’Ivraie vivace. Il ne faut pas la confondre avec l’Ivraie enivrante, devenue très rare (comme toute les messicoles), l’ivraie qu’il fallait autrefois « séparer du bon grain » !
La Pâquerette fleurit toute l’année ; autrefois, on préparait un thé de pâquerette pour donner aux enfants chétifs ! Ses rosettes, comme celle du Pissenlit et de la Cardamine hirsute, se mangent en salade.
Il existe actuellement plus de 300 noms d’espèces distincts pour le genre Taraxacum. Autant dire qu’il est impossible de s’y retrouver à moins de baser l’essentiel de ses études sur ce genre ! En Sarthe, trois sections peuvent être reconnues ; la plus courante étant la section ‘Ruderalia’, autrefois Taraxacum officinale, mais il existe aussi le groupe du Pissenlit à fruits rouge (Taraxacum section Erythrosperma) qui n’est pas très rare (de taille plus petite, les feuilles très découpées…), et enfin une rareté : le Pissenlit des marais (Taraxacum section Palustria).
Le Pissenlit officinal est très connu pour ses propriétés diurétiques et dépuratives, son nom vernaculaire qui l’explique si bien n’est pas partagé par nos voisins qui donnent tous des traductions diverses de « Dents de Lion ». On peut le cultiver, le butter pour blanchir et allonger les feuilles et leur ôter un peu de leur amertume, mais cela ne donne pas la Barbe de Capucin. Cette dernière provient de la Chicorée sauvage (Cichorium intybus), une autre composée mais à fleurs bleues !
Des nouvelles des stages d'aquarelle botanique au Mans en 2012: C'est la crise!
Pour le stage de 4 jours du 22 au 25 Février: 4 inscrits (j'ai annulé le 1er stage)
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