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  • : aquarelle-bota-clairefelloni
  • : Le blog met en ligne des cours d'aquarelle botanique, il parle de mon activité d'animation de stages d'aquarelle botanique, de mon métier d'illustratrice-nature, de mon intérêt pour la tradition de la peinture naturaliste, les sites naturels,la flore, et la faune sauvage.
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Pivoines de Sourches

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16 mai 2008 5 16 /05 /mai /2008 17:50

Pour cette 'Petite leçon', j'ai choisi dans la plate-bande de mon jardin un géranium vivace dont j'ai oublié le nom de cultivar. Ces petites plantes font d'agréables sujets d'aquarelle et pourraient d'ailleurs faire l'objet d'une étude graphique poussée car elles présentent des particularités botaniques intéressantes. On peut, par exemple,  reconnaître dans la hampe florale la forme d'une 'cyme bipare' : au milieu du Y que forme la tige en se divisant, on peut voir le court pédicelle des deux premières fleurs déjà évoluées vers des fruits dressés. Les fleurs se succèdent ensuite au sommet des deux tiges latérales qui se terminent en crosse par les boutons; dés qu'elles fanent, leur calice se redresse.
J'ai proposé de composer son image au fur et à mesure car ces sujets sont très 'remuants' , donc, d'abord une belle feuille à disposer presque de face, à dessiner et peindre avant même de dessiner les hampes florales qui sont assez maigres et ont besoin, pour être mises en valeur, d'un 1er plan plus opulent.

J'ai peint les fleurs ensuite, puis pour meubler un peu l'espace central, j'ai ajouté une feuille au fond mais sans la travailler en glacis, ce qui donne de la profondeur.

Le dessin préliminaire de la feuille est assez poussé. Les dents sont rondes et ne doivent pas dépasser du contour général, tracé au préalable, de chacun des lobes généraux. On peut voir ce principe ainsi que le début de la pose des glacis sur cet essai du cours.




Sur ce 2ème fragment, on peut juger que le dessin de la hampe florale a intérêt à rester rudimentaire et très léger, car les couleurs dans la finesse des tiges et des faisceaux d'étamines serait endommagées par trop de crayon.



Voici quelques explications complémentaires.
A propos des pigments rose pour l'aquarelle de fleurs, ici, comme dans de nombreux cas, le Magenta quinacridone est indispensable.
Le Rose permanent  additionné d' un peu de violet ne pourrait pas le remplacer.
 Par contre le Rose permanent est bien plus lumineux ici, pour les étamines, et il est toujours d'un bel effet quand il fuse dans le mouillé dans un fond vert tendre riche en jaune citron comme ici dans les calices.

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16 avril 2008 3 16 /04 /avril /2008 18:47
Voici une nouvelle 'Petite Leçon' qui concerne cette fois un arbuste, en fleur en ce moment, le Mahonia (mahonia aquifolium),originaire d'Amérique du Nord, dont le genre est très proche des Berberis ( les Epine-vinette).
On peut le trouver facilement coincé dans les haies urbaines où il semble être venu s'installer spontanément, on le rencontre aussi de plus en plus souvent,naturalisé dans  des bosquets proches de jardins.
Ses feuilles ressemblent un peu à celles du houx, mais sont moins épaisses,plus variables dans leur contours (parfois assez peu dentées) , et elles se colorent plus ou moins de rouge.
Cette fois-ci, j'ai choisi l'option de présenter une aquarelle non terminée avec des commentaires autour,que, j'espère, vous parviendrez à déchiffrer (vos réactions à ce sujet ou sur la formule en général seront toujours bienvenues).
Vous retrouverez, comme d'habitude les chiffres des mélanges de couleur dans la palette qui suit.


A propos de cette palette, je vous rappelle que dans la 2ème rubrique de la colonne de gauche du blog une page fixe 'Matériel' précise les pigments auxquels je fais référence dans ces articles de "Petites Leçons".
Sur le scan, la couleur 3 ne ressort pas , elle diffère un peu de 1 c'est un jaune-vert acidulé pour les boutons du haut de la grappe. 
















Le bouquet floral:
Il s'agit plus de creuser entre les boutons et les fleurs avec les couleurs de glacis 4, 5 et 5', que de modeler vraiment les corolles dont les pétales sont très petits. On finit juste en creusant les coeurs des fleurs ouvertes avec 4, mais attention de garder suffisamment du jaune citron de départ car à force de poser des glacis, on retire de plus en plus de lumière. Il n'est pas utile non plus de concentrer son pigment jaune de départ; le jaune a une très faible amplitude de valeur, alors, cela n'apporte pas grand chose de forcer sur ce pigment de Cadmium, très lumineux mais aussi assez opaque : côté lumière, le 1er lavis doit rester assez léger.




Pendant les cours , nous avons constaté que les taches sur les feuilles prenaient souvent une allure plus pointillistes que sur mon 1er échantillon. Pour apporter de petites taches dans l'humide, il faut attendre que le fond commence presque à sécher (feuille de droite), mais, de fait, elles seront plus vivantes si elles sont commencées dans l'humide, même si on les réhausse ensuite de points de glacis (feuille de gauche).


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15 mars 2008 6 15 /03 /mars /2008 18:48

 

En principe, l'aquarelle botanique s'accomode comme fond du blanc du papier et l'accent est mis sur la précision de la description botanique; c'est pourquoi je choisis le beau papier satiné d'Arches dont la teinte légèrement crème met bien en valeur des études précises à l'aquarelle. Si, toutefois, on désire changer d'atmosphère, peindre une aquarelle toute en couleur en posant un fond animé dans l'humide, on peut choisir un autre papier moins lisse. Sans aller jusqu'à opter pour un papier torchon qui convient mieux à de plus grands formats, je me suis décidée pour le papier aquarelle Sennelier, 300gr, grain fin et j'ai décidé d'utiliser des pigments qui granulent comme l'Outremer, réputé pour cet effet. Si vous souhaitez que les pigments accusent la trame légère du papier en se déposant davantage dans les creux, il vaut mieux éviter les pigments organiques de synthèse, c'est à dire toutes les couleurs à la phtalocyanine, à la quinacridone, etc... car elles teintent le papier assez uniformément . Préférez-leur les pigments d'origine minérale : j'ai  marié le Rouge de Cadmium à l'Outremer (1 et 2) et apporté dans l'humide le mélange 3 (Sépia +le même rouge).
Pour que du pigment se dépose dans les creux, il est indispensable de travailler sur une surface mouillée à l'eau pure.Voyez à gauche un glacis dégradé posé après coup sur le fond sec pour stabiliser un peu l'ensemble, C'est la même couleur (2) qui est posée pourtant, mais un glacis sèche très vite et ne granule donc pas.

hellebororientalaulne-1.jpg

Sur ce genre de sujet, la difficulté, c'est de détourer à l'eau pure ou très légèrement teintée, toutes les parties du sujet qui ne pourraient pas être peintes en surimpression sur le fond : ici, par exemple, le verre qui renvoie des éclats blancs, les chatons montrant du pollen, les trois fleurs d'Hellébore doivent être réservés en papier sec; mais les strobiles d'aulne(les petites pommes), les chatons fermés et les parties de branchages passant devant le fond pourront être peintes plus tard en glacis sur le fond. On peut réfléchir au prélable à sa composition en fonction de ces contraintes. Il est préférable d'avoir tendu sa feuille auparavant, pour éviter que le papier gondole trop, ou d'utiliser un bloc de feuilles encollées. Pensez aussi à pencher un peu la planche ou le bloc et  commencez à faire fuser les couleurs par le haut, en prenant soin à la fin d'éliminer le surplus de liquide en bas de la feuille.
hellebaulne-11.jpg    hellebaulne-12.jpg













L' hellébore rose est une Rose de Carême (helleborus orientalis), il vaut mieux la peindre d'abord et l'orienter 'tête en l'air' comme dans ce petit essai sans fond. En la disposant un peu de trois-quart, on voit mieux la couronne des nectaires, verts, à la base du faisceau des étamines. L'ellipse de cette couronne est décalée par rapport à celle,plus haute et théorique, formée par les anthères qu'il faut conserver en papier sec quand on pose la couleur sur les pétales qui sont derrière.

hellebaulne-22.jpg   hellebaulne-13-copie-2.jpg






















undefinedJ'avais réalisé l'an dernier pour le cours un autre bouquet avec un fond animé dans l'humide, en cliquant sur la vignette vous le verrez en plus grand dans la page fixe : Bouquets.
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27 février 2008 3 27 /02 /février /2008 13:32


Pour cette "Petite leçon", je ne vais pas parler de la jonquille parce que mon scanner est incapable de lire le jaune citron; il ne fait pas de différence entre le jaune acidulé des sépales et et le jaune clair de la couronne et ne perçoit pas la nuance verdâtre des ombres dans les sépales, et plus chaude dans la couronne.
Nous allons donc nous pencher sur le cas des baies et feuilles de Lierre.


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Plutôt que d'utiliser un bleu indigo ou un gris de Payne comme ton de fond pour les baies (2 choix qui pourraient se défendre), j'ai préféré un mélange plus 'vivant' de Vert émeraude et de Violet Winsor. Ce mélange, que j'utilise souvent, bascule vers une nuance indigo(2'), s'il est plus dosé en vert, et vers un bleu violacé (13) si le violet domine. Les touches 2' et 13 sont ici trop concentrées pour le 1er jus de fond, il faut diluer d'eau. On peut animer dans l'humide, ce ton bleuté pâle, avec 11 ou 12, côté ombre. Suivant la lumière et leur stade de maturation, les couleurs des baies sont assez variables ! Il faut laisser subsister le ton de base sur le côté éclairé.
Pour les glacis qu'on pose ensuite, on peut choisir de pousser vers le bleu violacé ou indigo en posant 2' et 13, plus concentrés; ou vers le violet brunâtre en posant 12 ou 14. Le disque en haut de la baie demande plus de Terre de Sienne brûlée (11). Il vaut mieux commencer par les grosses baies qui sont devant, en vedette.


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                                                                                                                                                                                                  Pour les feuilles des rameaux fructifères, on remarquera d'abord qu'elles ne sont pas lobées mais présentent une forme simple en losange avec des nervures formant des angles fermés.La couleur de fond, posée sur la surface humidifiée à l'eau pure, subsistera surtout sur les nervures; elle doit être claire et même absente sur les zones brillantes (ne pas poser de pigment à cet endroit).
lierre6.jpg
Pour la pose des glacis qui donnera le modelé et les ombres, on peut composer 9, et le poser avec un pinceau peu chargé de couleur et même un peu aplati entre les doigts; en effet il faut que les nervures  ne soient réservées en clair qu'à certains endroits: elles disparaissent dans l'ombre et dans les reflets.
C'est le même principe si la feuille est rougeâtre.
On voit bien ici ce qui a été commencé dans le mouillé et comment je reviens dessus avec les glacis.

 



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2 février 2008 6 02 /02 /février /2008 17:33


Dans la série des bouquets de fleuriste sur lesquels nous nous rabattons en hiver, j'ai proposé ces tulipes... mais ce ne sont pas tout à fait les mêmes sur le premier bouquet car les pétales ( ou plutôt les tépales, comme il faudrait les nommer plus justement) étaient plus pointus alors qu'ensuite j'ai trouvé des variétés plus classiques aux tépales plus ronds que je préfère car elles présentent plus d'intérêt dans le rendu du modelé avec davantage d'effets de 'rouleaux', et des crêtes lumineuses.
tulipes-copier.jpgtulipes2-copier.jpgPour bien comprendre la pose des glacis, il est utile d'observer un tépale de près; depuis la partie plus épaisse de l'onglet, les fibres forment une sorte de faisceau central puis s'évasent en palmette; ces lignes fines deviennent plus visibles et s'ouvrent en éventail sur les bords. Je parle pour ces lignes de motifs 'en plume'.
Les bords du tépale, plus fragiles que le centre, ondulent un peu parfois, formant des pointes puis des contre-courbes où s'accrochent des ombres.
A noter qu'une crête lumineuse est souvent visible mais en retrait du bord et qu'elle est parfois interrompue et chahutée si le pétale ondule.




La partie médiane est creusée de sillons plus ou moins marqués qui montent vers la pointe. J'ai nommé les glacis à poser sur le bas et le centre du pétale, les motifs 'en flamme', ils sont posés du haut vers le bas en appuyant progressivement sur le pinceau: il faut se servir de la réserve de son ventre et poser des touches qui finissent larges. Attention, pour poser un glacis, le pinceau  doit être déchargé du trop-plein de liquide.
 
Au 18ème siècle, quand les motifs en plume étaient plus colorés que le reste, la tulipe était très recherchée et faisait partie de la catégorie des 'Bizarres', quand la couleur vive se cantonnait surtout sur la partie centrale, c'était un tulipe flammée.

tulipes4.jpg   

























On peut voir, sur ce petit essai du cours,  les touches croisées des glacis en plumes et en flammes.
A gauche pour la tulipe orangée, c'est l' étape où j'ai fait fuser, sur un premier lavis uniformément humide de New Gamboge, le Rose permanent sur la partie centrale flammée. Ce Rose à la quinacridone a la faculté de chasser le jaune, un peu de 3 peut aussi  fuser à la base pour marquer l'ombre. 

Sur le pétale carmin de droite, j'ai posé des glacis, et le lavis de fond est plutôt évoqué ci-dessous.Le cramoisi d'alizarine(11) est plus adapté que le carmin pour fabriquer un ton de glacis vraiment sombre.tulipe-carmin.jpg      tulipe-orange-copie-1.jpg 

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21 janvier 2008 1 21 /01 /janvier /2008 16:45

Les 'Anémones de Caen' ou 'Anémones de Fleuristes' sont issues d'une belle espèce sauvage : l'Anémone coronaire', devenue très rare dans la nature car c'est une messicole qui souffre beaucoup de la modernisation des méthodes de culture. La variabilité de couleur lui est naturelle et c'est pourquoi elle a séduit les horticulteurs dès le 16ème siècle.
Pour ce sujet, j'ai proposé deux petites études documentaires en semis sur notre papier crème ( toujours Arches satiné 300gr).
an--monecaen.jpg  











Le revers des pétales, toujours plus clair est couvert d'une pilosité argentée, un peu comme chez les Pulsatilles mais en plus discret. Je rappelle qu'aucune feuille n'est visible ici : la collerette est en fait un 'involucre de bractées', il doit y avoir trois bractées comme chez les autres anémones mais elles sont tellement laciniées qu'on ne les distingue pas.


an--moneviolette.jpg
Pour l'anémone violette, le violet Winsor est très utile mais j'ai distingué deux nuances autour pour poser un lavis de base:
- le 5 pour les revers plus bleutés (violet +outremer) est aussi plus clair donc plus dilué
- le 6 pour l'intérieur des pétales, la couleur (violet+magenta) est plus concentrée car on n'a pas de reflets dans les corolles mais plutôt des contrejours ou de l'ombre.
Ensuite le violet, tel quel,sert pour les glacis. 

undefinedVous pouvez voir en bas, le mélange 'vivant' de vert émeraude et de magenta qui sert de lavis de base pour tout le coeur de la fleur; je vous le montre encore sur ce petit essai du cours, il est valable aussi pour les fleurs rouges.


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Au revers des fleurs rouges, on notait aussi la présence de crêtes claires, mais moins de duvet. On pouvait tirer partie d'un joli dégradé de rose au bord du pétale jusqu'au jaune-vert tendre au point d'attache de la queue, en posant 7,8,et 9 sur une surface d'abord mouillée à l'eau pure. 
J'aime beaucoup le mélange du rose permanent avec le jaune de cadmium clair qui permet  de chercher toutes sortes de nuances; 7,7' et 13 et même14, partent de ce mélange.
Pour obtenir une belle couleur cerise à l'intérieur des pétales j'ai ajouté du rose permanent dans mon rouge de cadmium. 
Pour les glacis,j'aime aussi utiliser le carmin vrai, pour le plaisir; c'est un carmin de cochenille qui vient de chez Sennelier, un des derniers pigments d'origine naturelle de notre palette, mais je dois reconnaître que les couleurs  que vous voyez sur ces scans ne sont pas toujours bien rendues...et le carmin vrai,ce n'est pas ça...

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30 décembre 2007 7 30 /12 /décembre /2007 17:49
Pour cette 'Petite leçon', je ne parlerai pas des clémentines et vous proposerai plutôt de nous pencher sur les pommes de pin. Quand une pomme de pin est fermée, on ne voit en surface que ses écussons; ce sont les parties en losange qui terminent les écailles. La forme et le relief de l'écusson sont très variables et permettent de déterminer les espèces de Pins; chez le Pin Weymouth, il est plat, rudimentaire, simplement différencié par une couleur plus claire et des taches de résine alors que la partie profonde est plus 'chocolat'. La pomme du Pin de l'Himalaya est très semblable mais bien plus grande.
Chez le Pin parasol, l'écusson est tout en rondeur; chez les autres pins il est toujours plus ou moins en pointe de diamant, carrément recourbée au bout chez le Pin à crochet.

weymouth1-copie-1.jpg

Pour dessiner une pomme de pin fermée, on cherche naturellement à placer les deux réseaux de spirales qui, se croisant, forment les losanges des écussons.Quand la pomme de pin est plus ouverte, le problème se complique mais on peut encore tenter de trouver un canevas de construction en observant comment les écailles se succèdent, se déroulant en plusieurs volutes du bas vers la pointe. Une fois placée, cette construction ne sera pas prise trop au pied de la lettre, surtout en périphérie (elle est plus pertinente sur le milieu). J'ai choisi une position du sujet assez proche d'un profil qui donnera moins de difficultés (le plus compliqué serait d'orienter la pointe vers soi).

weymouth3.jpg   weymouth6.jpg

Avant de poser le premier lavis (7), il faudra être sûr des contours et notamment d'avoir respecté les échancrures profondes entre les écailles; ces pointes très aigües de blanc du papier ne doivent pas être comblées car la pomme de pin deviendrait trop massive. Avant de prendre la couleur 7, je me dépose une réserve d'eau pure sur l'axe central, car ce premier lavis doit rester humide longtemps. Avant qu'il ne soit sec il faut encore, avec un papier absorbant roulé en pointe solide, éclaircir les 'points de résine' sur les écussons.

weymouth4.jpg 

Les glacis (8) et (9) sont posés ensuite sur les parties en profondeur. Pour les parties les plus sombres, on peut utiliser seulement le Sépia + Violet Winsor. Le glacis sur les écussons dans l'ombre sera plus dosé en Terre de Sienne brûlée. Les points de résines peuvent être modelés avec un peu de Gris de Davy, de Jaune de Naples; il est toléré en aquarelle botanique de poser des points localisés d'encre blanche en flacon.

weymouth2.jpg



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17 décembre 2007 1 17 /12 /décembre /2007 15:20

En lisière d'un champ, j'ai glané ces petits épis de Maïs (dont j'ai dit du mal dans mon article précédent, aïe aïe aïe !).
Il faut choisir d'abord un épi dont les soies subsistent encore. Ce sont les stigmates de la fleur femelle qui constituent cette chevelure brun-roussâtre prolongeant la masse des grains. On dégage ensuite l'épi en retroussant les spathes qui l'enveloppent étroitement et le protègent. J'ai ajouté une animation du 1er plan en disposant des grains isolés et en reliant le tout par mes ombres portées qu'on ne voit pas bien sur mon scan.
Ma--s2.jpg

Dans cette harmonie de jaunes, il faut choisir un pigment différent pour les spathes et pour les grains. Pour la couleur de fond des spathes, le jaune de Naples, ce jaune-paille un peu crémeux sera idéal avec par endroit un peu de Terre de Sienne brûlée qui fuse dans le 1er jus encore humide. 
Les glacis fins qui rendent ensuite la texture parcheminée, fripée, des spathes sont ici des mélange du jaune de Naples avec d'une part le sépia (8)quand les ombres et les taches tirent sur le brun-verdâtre; et d'autre part le Violet Winsor (9) pour obtenir une couleur 'marron glacé' plus adaptée dans l'ensemble. 

ma--scouleurs1-copie-1.jpg    Ma--scouleurs2-copie-1.jpg

Les grains demandent un beau jaune lumineux, de cadmium clair. Ensuite, pour les glacis qui les détachent et les mettent en volume, j'ai choisi la nouvelle Gomme-gutte d'abord bien concentrée puis additionnée de Violet Winsor (3) et (4).
Le 1er glacis (2) de Gomme-gutte seule est très important pour la luminosité du sujet. Le dernier (4), sombre et presque pâteux au bout du pinceau n'est posé que droit devant, là où le regard peut plonger entre les grains.

Sur ces 2 essais faits au cours, on verra un peu mieux les étapes intermédiaires de glacis :

Ma--sessai.jpgMa--sessai3.jpg

 

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3 décembre 2007 1 03 /12 /décembre /2007 14:01

L'échalion ou "échalote cuisse de poulet" se trouve en vedette, isolé en premier plan et le brin de romarin passe devant les éléments secondaires: l'oignon sauce et les fèves. Les ombres portées au sol relient les éléments entre eux, pour faire un ensemble cohérent.


echalionromarin.jpg
Le romarin se peint très spontanément en trois étapes sur un dessin presque inexistant. Le premier jus gris clair, très délayé d'eau est posé au pinceau de martre chargé de liquide et tenu assez vertical pour poser un trait large à pointe ronde qui correspond au revers argenté des feuilles. Sur ce fond , bien sec, on pose ensuite les glacis de vert 3 et ensuite 4, qui recouvrent le premier jus pour les dessus de feuilles ou qui le cernent finement pour les revers. Ce petit "écouvillon' doit être peint assez vite, le vert 4 permet d'enrichir, d'épaissir le brin. Il vaut mieux l'ébaucher avant ce qui se trouve derrière (oignon,fèves), pour la spontanéité de son tracé,mais garder l'étape du glacis vert foncé pour la fin.
romarin.jpgromarin-copie-1.jpg




















L'échalion; les couleurs utilisées:

echalioncouleurs.jpg                       echalion-copier.jpg
Il faut préférer aux couleurs de glacis 7, le mélange 9 : Sépia+Terre de Sienne brulée dès qu'il apparait moins de violine sur l'échalote; d'autre part, 7 peut être plus dosé en Sépia.

Sur ces deux ébauches que j'ai faites pendant le cours, on sent encore sur 1 les nuances 5,6,7,et 9 posées sur la surface humide dans un premier temps, ne pas craindre de poser des couleurs fraiches et assez vives car ces tons faiblissent en séchant (surtout la Gomme-gutte) et les glacis qu'on pose ensuite pour donner le modelé peuvent corriger des erreurs de nuances. Mais attention de ne poser aucune couleur sur la zone de reflet blanc. Sur l'échalion 2, l'étape des glacis est plus avancée; selon les dosages de magenta et de sépia le ton de glacis peut beaucoup varier.
echalionglacis.jpgechalionglaci2.jpg

Autour du reflet les glacis sont volontiers plus fins et contrastés, c'est la zone séparatrice d'ombre et de lumière; ils sont plus atténués et généraux vers les bords qui sont plus en perspective.

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19 novembre 2007 1 19 /11 /novembre /2007 09:10

Ce sujet associe deux fleurs de Chrysanthème et un rameau de Hêtre.Le hêtre, rentré à l'intérieur évolue très vite,il vaut mieux le peindre en premier car les fleurs de chrysanthème, en revanche, restent stables quelques jours. Dans la nature, les feuillages de hêtre se caractérisent par leur disposition en plateaux horizontaux; en redressant un de ses rameaux face à soi, on peut créer une animation de fond en évitant les raccourcis. Il faut remarquer aussi la disposition des nervures qui "butent" sur le bord du limbe. Ce dernier, non denté, ondule volontiers sur les bords, un bourgeon trés fuselé  termine le rameau.
Les deux fleurs de Chrysanthème posent les mêmes problèmes que toutes les fleurs doubles. Il faut surtout éviter de crayonner au coeur, par contre le contour de la tache colorée avec toutes ses découpes entre les ligules (pétales) externes est important à préciser avant de poser le premier lavis de fond.Scanbouquetoussaint.jpg

Le premier jus (1) doit être clair, très dilué; on en pose une grosse goutte qui sert de réserve au coeur de la fleur, ainsi, on dispose d'un temps suffisant pour travailler les contours au pinceau de martre. 
Pour poser les couleurs de glacis,il faut attendre que le fond soit bien sec. 
Avant de modeler les pétales, retenons que les glacis seront disposés en petites touches plutôt rayonnantes sur la périphérie et plutôt concentriques ou en en boucles vers le coeur. 
Pour creuser le coeur, les touches sont plutôt triangulaires, formant des angles sombres s'appuyant sur des courbes restées claires (couleur du 1er jus).
bouquetousscouleur2.jpg

Le vert sombre des feuilles de chrysanthème est obtenu en cassant le vert avec du magenta.
Plus de magenta dans le mélange donne des gris qui m'ont servi pour le rendu de la verrerie.

bouquetousscouleur1.jpg

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