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  • : aquarelle-bota-clairefelloni
  • : Le blog met en ligne des cours d'aquarelle botanique, il parle de mon activité d'animation de stages d'aquarelle botanique, de mon métier d'illustratrice-nature, de mon intérêt pour la tradition de la peinture naturaliste, les sites naturels,la flore, et la faune sauvage.
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17 janvier 2009 6 17 /01 /janvier /2009 09:06

Voici donc une ambiance de Janvier, le houx panaché vient de mon bout de jardin ; un taillis secret avec de vieux pommiers et des aubépines envahies de lichens m'a permis de complèter cet agencement.


(Il vous manque un petit bout, désolée: mon scanner est trop petit)
J'ai ajouté en harmonie avec le lichen, un peu de fond traité dans l'humide, j'avais mouillé largement le haut de la composition en passant par dessus le dessin de la branche, en évitant quand même les baies de gui et les feuilles de houx. Le fait de bien détourer le pourtour du houx à l'eau pure permet de bloquer derrière, ce ton de fond gris-vert  bleuté (6)qui chante en contraste avec le jaune pâle lumineux des rebords de feuille.
Il faut que le papier soit tendu humide pour faire ce genre de fond flou.
Le Gris de Davy nous a beaucoup servi comme couleur de base ( baies de gui) ou pour rompre des couleurs ( les lichens, le branchage)


 
Le lichen de gauche est plus bleuté (voir la palette plus loin)

Les boules de lichen doivent être ébauchées avec des couleurs pâles avant de peindre la branchette qui leur sert de support.


Pour le Gui, ne pas craindre de partir avec une couleur très lumineuse (le jaune de cadmium clair est bien adapté, 1 contient très peu de vert oxyde de chrome).
Quand on pose les glacis ensuite, prendre garde de laisser un peu de ce ton lumineux sur les bords.





On voit ici ce qui est peint dans l'humide pour les feuilles de houx.
Le ton vert sombre 11 ( vert de Hooker + cramoisi d'Alizarine) est préparé très épais, c'est le même qui servira ensuite en glacis, mais posé sur fond humidifié, il éclaircit beaucoup.


Voici la palette des couleurs :









Je propose un stage d'atelier au printemps dans les mêmes conditions que les 2 stages de Février, qui sont complets,

du Mercredi 29 Avril au Samedi 2 Mai 
                

et un autre aux vacances de Toussaint
du
Mercredi 28 au Samedi 31 Octobre

Ces stages sont axés sur l'élaboration et la finalisation d'une planche botanique à l'aquarelle. n'hésitez pas à me contacter, cela n'engage à rien! (voir aussi la rubrique
'stages', colonne de gauche)

Vous pouvez consulter les 20 autres leçons en cliquant sur 'Petites leçons', dans la rubrique
'catégories' de la colonne de gauche.


"Petites leçons d'aquarelle botanique" est aussi un livre dont je suis l'auteur ( cliquez pour en savoir plus), les leçons du blog n'y figurent pas puisqu'elles sont toutes plus récentes.

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3 janvier 2009 6 03 /01 /janvier /2009 15:23

Pour traduire à l'aquarelle les bouquets floraux du Kalanchoé sans trop se perdre dans le détail, j'ai mis au point ma stratégie que je vous propose ici.
Les Kalanchoés qui se trouvent dans toutes les jardineries sont des cultivars d'une espèce à l'origine malgache: Kalanchoe blossfeldiana.
J'ai choisi cette couleur d'un rose assez clair pour que le vert puisse venir en glacis par dessus sans être dénaturé, ce qui va nous permettre d'être plus spontané.

 Ici, seuls deux des bouquets (au centre et à droite) sont un peu plus précis, les autres sont très approximatifs.
Sur ces deux-là, seules quelques fleurettes, qui se situent face au regard, sont plus nettement détourées, celles qui sont vues de profil, sur le haut ou le tour du bouquet, sont à peine modelées.



Vous voyez là qu'au départ, très peu de crayon est nécessaire.
Sur cet autre détail de bouquet de face, on peut réaliser que les glacis de vert foncé interviennent bien face au regard, au coeur du bouquet, sur les calices entre les corolles; mais aussi sur les feuilles creuses qui font une collerette, afin de détacher l'ensemble d'un bouquet. 
Le vert oxyde de chrome très très délayé d'eau forme la base d'un 1er jus sur les feuilles.
Dans ce fond argenté encore humide, (qui doit rester tel sur les crêtes en lumière),on a intérêt a poser en larges touches les couleurs 7 et 8, car, sur ce genre de feuilles très peu nervurées, il n'est pas commode de revenir en glacis.

 










Voici pour finir la palette de couleurs du feuillage:






Les deux  stages de Février sont complets
.
Je propose un autre stage d'atelier au printemps dans les mêmes conditions, 
du Mercredi 29 Avril au Samedi 2 Mai                 
et un autre aux vacances de Toussaint
du
Mercredi 28 au Samedi 31 Octobre
Ces stages sont axés sur l'élaboration et la finalisation d'une planche botanique à l'aquarelle. n'hésitez pas à me contacter, cela n'engage à rien! (voir aussi la rubrique
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10 décembre 2008 3 10 /12 /décembre /2008 14:56
L'étoile de Noël ou Poinsettia (Euphorbia pulcherrima) nous vient d'Amérique centrale, cette plante aux belles bractées rouges , de la famille des Euphorbes, était vénérée des Aztèques; elle peut former, là-bas de volumineux buissons.

Sur ma plante, les véritables fleurs qui sont au centre de la rosette étaient presque invisibles, ce sont en fait des petites fleurs rudimentaires, sans pétales, unisexuées: des cyathes.
Pour garder la branche dans l'eau plusieurs jours, il est préférable de brûler la base de la tige. En faire une aquarelle 'botanique', implique qu'il faut isoler ainsi une rosette avec ses quelques feuilles basses qui restent vertes.
Il est très difficile de rendre à l'écran les nuances de rouge et les glacis sombres de Cramoisi d'Alizarine ressortent mal.
Parlons-en de cette belle laque:
L'Alizarine cramoisie permanente (466 dans le nuancier Winsor et Newton) est censée remplacer une couleur abandonnée par WN : l'Alizarine carminée et, de fait, elle se rapproche plus de notre Carmin vrai de chez Sennelier, que je préfère utiliser. Et puis c'est encore un pigment à la quinacridone; en tout cas elle ne remplace pas le vrai Cramoisi d'Alizarine ( 004 dans le nuancier WN) qui, lui, est toujours une laque dérivée de l'anthraquinone. L'anthraquinone est contenue sous la forme de 19 pigments différents (dont l'Alizarine) dans la racine de Garance, qui dans l'histoire nous a fourni de si beaux rouges. Maintenant, ce Cramoisi d'alizarine est un pigment de synthèse mais tout de même, je trouve qu'il a une bien plus grande capacité de foncer en restant dans la couleur. Il donne un rouge sombre très chaud qu'il me semble difficile d'obtenir par mélange, c'est une laque irremplaçable pour les glacis.
 
Quand les bractées restent rouges, il faut donc bien concentrer le cramoisi d'alizarine pour poser les glacis qui donneront le volume.
Cependant, certaines bractées sont teintées d'un violet noirâtre; pour celles-ci on peut utiliser le mélange ci-dessous, en glacis sur le rouge-rose de départ.

















Les angles des nervures sont très ouverts, la pointe des feuilles, acuminée.







Pour les feuilles vertes, j'ai choisi de proposer, le Vert oxyde chrome et le mélange Indigo+Jaune de cadmium clair en glacis diversement dosés; ce sont les 9, 9a, 9b,9c sur la palette qui suit.


Vous pouvez consulter les 18 autres leçons en cliquant sur 'Petites leçons', dans la rubrique 'catégories' de la colonne de gauche.


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26 novembre 2008 3 26 /11 /novembre /2008 17:35

 

Notre nature-morte à l'aquarelle propose cette fois-ci de mettre en scène les ingrédients de cette soupe de saison.

La couleur de la tranche de potiron est plus jaune-orangé que vraiment orange. Il faut utiliser en majorité le jaune de Cadmium clair et n'y ajouter que très peu de rouge de Cadmium surtout qu'en aquarelle, les nuances de ce pigment, en séchant paraissent toujours plus rose que prévu, ce qui n'empêche que, pour la couleur orange, les pigments de Cadmium sont irremplaçables.

On peut, par contre, choisir la Gomme-gutte comme ton de fond pour les pépins, puis le mélange avec du violet pour les ombrer et les modeler, alors que le modelé au centre du potiron sur la chair orange qui sépare les pépins sera plutôt un mélange d'orange + bleu outremer. Le choix de ces deux gammes différentes permet de mieux s'y retrouver : j'ai commencé par la coupe sur la chair en conservant en réserve de papier sec, les surfaces des pépins. 

 

 

 

 Sur cet essai du cours, on voit bien la croute du potiron pour laquelle on joue aussi sur le mélange orange + outremer mais avec plus de bleu.

 

La tomate doit être réalisée beaucoup sur surface humide et en hésitant pas à poser un pigment concentré pour éviter d'avoir trop de glacis à poser ensuite car sur cette surface très lisse les glacis deviennent  vite trop visibles.

 

 

 

 

 

 

 

 

   Les glacis de laque Cramoisi d'Alizarine sont posés en balayage légers croisés, avec une couleur dense mais le pinceau peu chargé; il faut attendre entre chaque passage que le dessous soit sec.

 Pour les gousses d'ail le mélange de gomme-gutte + violet convient particulièrement mais aussi un jus très dilué d'outremer + très peu de rouge de Cadmium.

Voici la palette des couleurs:

 

 

 

 

 

 Je vous rappelle qu'en 2009, je propose, au Mans, 2 stages d'atelier de 4 jours:
celui du
18 au 21 Février est complet,
pour celui du 11 au 14 Février, j'ai déjà 5 inscriptions.
Ces stages sont axés sur l'élaboration et la finalisation d'une planche botanique à l'aquarelle. n'hésitez pas à me contacter, cela n'engage à rien! (voir aussi la rubrique 'stages', colonne de gauche)

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12 novembre 2008 3 12 /11 /novembre /2008 14:58


Pour ma 17ème
"Petite leçon d'aquarelle botanique" , je vous propose une Nature morte combinant une poire 'Doyenné du comice', quelques noisettes et un rameau de Cornouiller sanguin, facile à trouver le long des chemins.



On commence par les feuilles de cornouiller sanguin, qui risquent de s'écrouler assez vite ( déposer un peu d'eau au bout du rameau, de temps en temps ). Le lavis jaune de fond est posé une feuille à la fois si on veut avoir le temps  de le moduler dans l'humide avec le magenta, du bout d'un pinceau de martre peu chargé d'une couleur dense. Les couleurs à la Quinacridone chassent facilement le jaune qu'il pourrait sembler inutile de poser partout, les mélanges qui se créent seront plus naturels, le fond peut même sans inconvénient contenir un peu de vert mousse + jaune par endroit, si la feuille en contient.

En travaillant moitié par moitié, sur plusieurs feuilles qui ne se touchent pas, on peut poser son magenta au bon moment sur une surface ni trop mouillée ni trop sèche. Celà évite de trop avoir de glacis à poser ensuite, ainsi, on gagne en fraîcheur et en spontanéité.
La couleur 3 sur le jaune peut aussi donner des gris ardoise en séchant ce qui conviendra bien en fond pour certaines feuilles presque violettes.










La poire doit être bien mouillée en surface pour ne pas être pris de vitesse au moment de poser les couleurs 9, 11 et surtout le ton d'ombre 10 qui paraît très excessif quand on le pose mais les couleurs éclaircissent beaucoup en séchant.











Les mêmes couleurs 9,10,11 servent ensuite en glacis. Il existe de multiples façons de poser des touches de glacis qu'on peut inventer soi même pour coller au sujet !

Voici comme d'habitude la palette des mélanges utilisés:








Je vous rappelle qu'en 2009, je propose, au Mans, 2 stages d'atelier de 4 jours:
celui du
18 au 21 Février est complet,
pour celui du 11 au 14 Février, je n'ai pas encore d'inscriptions.
Ces stages sont axés sur l'élaboration et la finalisation d'une planche botanique à l'aquarelle. n'hésitez pas à me contacter, cela n'engage à rien! (voir aussi la rubrique 'stages', colonne de gauche)

Vous pouvez consulter les 16 autres leçons en cliquant sur 'Petites leçons', dans la rubrique 'catégories' de la colonne de gauche.
"Petites leçons d'aquarelle botanique" est aussi un livre dont je suis l'auteur ( cliquez pour en savoir plus), les leçons du blog n'y figurent pas puisqu'elles sont toutes plus récentes.

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20 octobre 2008 1 20 /10 /octobre /2008 14:10

Cette seizième"Petite leçon d'aquarelle botanique"  du blog est consacré à un vrai sujet de planche botanique, mes rosettes sont entières, avec quelques racines, et figurent telles quelles sur le fond blanc du papier, sans ombres portées. L'idéal serait de compléter la planche au printemps prochain avec les hampes florales.

Le Saxifrage 'barbe de vieillard' ou 'barbe de juif' (Saxifraga sarmentosa ou S.stolonifera):
Il est originaire de Chine et du Japon. Des longs stolons rougeâtres portent de petites plantules aux extrémités, je m'en sers de couvre-sol devant la façade nord de la maison. Son nom commun vient des fleurettes: les deux pétales inférieurs sont plus longs, pointus et un peu écartés comme une barbe à deux pointes.
Le Saxifrage 'Désespoir du Peintre' (Saxifraga x urbium):
Deux petites espèces de nos montagnes d'Europe, Saxifraga spathularis et Saxifraga umbrosa ont été croisées pour donner cet hybride (le nom commun de 'Désespoir du Peintre' est repris de la 2ème espèce mais s'applique aussi parfois à des Heuchères).

 
Le contour général des  feuilles du Saxifraga sarmentosa est assez circulaire, crénelé ensuite de larges dents peu profondes dont la forme rappelle des accolades.
Il faut toujours d'abord dessiner la forme générale, les échancrures des dents sont prises sur ce premier contour.  

L'aspect de surface marbré et poilu n'est pas commode à rendre; j'ai proposé de travailler avec le pinceau de martre un peu asséché, ses poils un peu écartés en éventail pour poser en glacis des touches brouillonnes, en les superposant, et les croisant avec les couleurs (3 et 4) assez denses. Par endroit, il faut que transparaisse la couleur très claire, argentée, du premier jus (1) surtout autour des nervures puisque là, elle seule est présente.

La rosette du 'Désespoir du Peintre' présente des feuilles bien différentes. La forme générale est spatulée, c'est à dire que le sommet est assez plat et le limbe se resserre progressivement vers le pétiole. L'aspect de surface très lisse laisse peu voir les nervures, c'est pourquoi, à l'inverse de l'autre rosette, je crois qu'il faut le plus possible poser ses couleurs dans le mouillé, pour ne plus avoir que quelques touches douces de glacis à poser ensuite. La couleur de fond sous-jacente est acidulée, le Cadmium citron , bien présent dans les couleurs 6 et 6' rendra bien cet effet. 

Voici la palette des couleurs utilisées:




































En 2009, je propose, au Mans, un stage d'atelier de 4 jours du 18 au 21 Février, axé sur l'élaboration et la finalisation d'une planche botanique à l'aquarelle.J'ai déjà 3 inscriptions pour ce stage, n'hésitez pas à me contacter, cela n'engage à rien! (voir aussi la rubrique 'stages', colonne de gauche)


Vous pouvez consulter les 15 autres leçons en cliquant sur 'Petites leçons', dans la rubrique 'catégories' de la colonne de gauche.
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5 octobre 2008 7 05 /10 /octobre /2008 12:06

Pour cette première "Petite leçon" de la saison 2008-2009, j'ai choisi une nature morte de saison, tranquille, qui ne bouge pas et ne fane pas.
Nous avons là un beau contraste de couleurs complémentaires avec les grains violacés et bleuâtres du Muscat, et ceux, blonds et dorés par le soleil du Chasselas. Le paillon est un support de Coulommiers.




































Les grains de Muscat,d'abord couverts d'une pruine bleue qui annule beaucoup les contrastes, changent d'aspect à force d'être manipulés et frottés en surface: ils deviennent plus brillants, très sombres par endroits. Pour ceux-là,un éclair de lumière blanche donc de papier sec doit être conservé dés que l'on passe le 1er jus, et pour les teintes vraiment sombres, le mélange bien concentré du Cramoisi d'Alizarine avec l'Indigo fait merveille.

Les petits grains ronds du Chasselas auront intérêt à être peints plus spontanément avec des pointes de couleurs qui fusent par ci par là dans le 1er jus humide, au centre on voit en transparence la masse sombre du pépin (8 fuse dans 4 ou 5).


Sur cet essai du cours, on comprends que la logique est de commencer par les grains qui sont devant ,en vedette mais qu'avant de commencer ceux qui sont en partie cachés par la rafle (la grappe des pédoncules), il vaut mieux poser le 1er jus sur celle-ci.
Sur A: il n'y a pas encore de glacis, sur B il y a eu glacis de 1', sur les 3 autres gros grains, glacis aussi de 1' puis de 3.



Vous pouvez voir sur ma palette d'échantillon de couleur, 4 grains de Muscat, les 2 grains de gauche représentent ce qu'on peut faire dans le mouillé,( 2 puis 3 fusent dans 1), ceux de droite, l'aspect final après la pose des glacis (quand la 1ère étape est bien sèche) :
-Les 2 du haut: Présence forte de la pruine, moins de contraste
-Les 2 du bas: plus de contraste car il y a eu une réseve pour le reflet et des glacis par la suite avec les couleurs 2 et 3 bien concentrées.
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27 août 2008 3 27 /08 /août /2008 16:42

Pour faire un carnet de terrain, dans un jardin où il n’est pas question de cueillir, ou dans la nature pour croquer des espèces protégées ; il est amusant d’observer les techniques utilisées autrefois par les peintres naturalistes voyageur, et de s’en inspirer. C'était le thème de notre troisième jour du stage "Dessin et Aquarelle dans des Jardins sarthois".

(pour de plus amples renseignements sur les stages, cliquez sur
l'image ou ici ou encore dans la rubrique en marge)




Sur ces notes prises dans le square de l’Eglise du Pré,au Mans, qui par sa conception et le choix de ses plantations recrée l'ambiance d'un jardin monastique, j’ai cherché à retrouver l’esprit des planches de Claude Aubriet pendant le Voyage au Levant avec Pitton deTournefort (1700-1702), sauf que lui reprenait visiblement après coup toute la partie crayon en la traitant au lavis d’encre de Chine. Nous pouvons rester aussi sur de l’immédiat et ne garder que le principe de mise en couleur partielle, et de détails botaniques en marge (papier aquarelle grain fin Sennelier).






Le dessin est mis en place au crayon H, ce qui permet de gribouiller un peu sans trop salir le papier ; on revient progressivement ensuite sur la partie crayon avec un HB bien taillé en précisant sur les 1ers plans, mais des fonds peuvent rester un peu esquissés.

Le choix des parties en couleur doit sembler spontané mais en fait doit être un peu réfléchi : par ex. le haut de la hampe florale de la sauge sclarée, pour mettre en valeur ses bractées mauves et pour la fleur de rosier pas de couleur sur le feuillage derrière de façon à isoler les longs sépales recourbés.

Au contraire de l’atelier où on approche la couleur par étapes, ici, il faut poser assez vite les bonnes couleurs et rester spontané dans la touche (un seul glacis sur les pétales de rose)




Une autre alternative est de partir rapidement à l'aquarelle avec un dessin très succinct, ce qui convient peut-être mieux à des sujets du type 'grappe florale' très claire comme cet hydrangéa où un excès de crayon risquerait trop de salir les couleurs. Au début de la mise en place, comme on est dérouté par le manque de repères, il vaut mieux être attentif aux vides entre les fleurs, qu'aux fleurs elles-même, puis étager des ombres légères en s'appuyant sur les crêtes des fleurs en lumière.

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26 juin 2008 4 26 /06 /juin /2008 11:31

Voici la dernière "Petite leçon" avant la coupure estivale qui sera plus consacrée au terrain.
Pour éviter de se noyer dans les détails, il convient de bien observer, au préalable la structure de la hampe florale de la Vipérine. C'est une Cyme scorpioïde, bien typée; les crosses se déroulent progressivement pendant l'été, deux fleurs jumelles en pleine floraison,se trouvent toujours en haut de ces crosses. En amont de ces fleurs, les corolles plus bleues des fleurs séchées finissent par tomber et le calice se redresse conservant au centre le style rouge. En aval, sur le bout de la crosse, on peut admirer deux lignes de boutons rose-vif de plus en plus petits et rangés comme à la parade.
On peut donc mettre en place assez schématiquement et légèrement au crayon,cette hampe florale, en ne s'attardant guère que sur les corolles ouvertes, mais surtout pas de crayon sur les étamines... 

 





Sur cet essai agrandi,  du cours, on voit les étapes du travail sur le brin de vipérine; dans la partie basse, les premiers jus colorés,qui sont posés en commencant par le bleu-mauve 1 parfois modifié vers le bleu 2, ou le magenta 3 (fleurs en train de s'ouvrir) et le rose permanent des boutons; on finit par les masses vert-clair de toute la verdure.
Les premiers glacis à poser avec 1', 2, ou 3,seront pour  creuser les corolles.Avant de poser des touches trop sombres dans les creux , il faut placer les étamines dont vous pourrez constater (raffinement ultime) qu'elles se terminent par des anthères bleues.
Pour modeler les boutons, on utilise 3 en plus concentré









Une Graminée :
Au centre c'est la Houlque laineuse ; il est important d'utiliser le Jaune de Naples pour rendre la couleur laiteuse de notre épi.
Plus de violet dans le jaune fera basculer le mélange vers un gris-mauve, on peut aussi amener un peu de Terre de Sienne brûlée; en tout cas ce qui importe, c'est de diluer beaucoup le mélange car la couleur sera posée très liquide et ne devra pas être pompée. On dépose de petits triangles en couchant un peu la pointe du pinceau fin de martre, puis, il faut laisser les touches sécher telles quelles avant de revenir discrètement en glacis de 8. On finit par la tige et les pédicelles des épillets de façon à pouvoir les interrompre en ménageant bien les premiers plans. Ci-dessous, l'étape 1



                                                                                                                                                                                                                     Voici ma palette, comme d'habitude, le vert tendre 4 ne sort pas du tout au scan, il s'agit bien d'un vert clair et non d'un jaune ! 

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30 mai 2008 5 30 /05 /mai /2008 17:48

Voici une nouvelle 'Petite leçon', qui s'intéresse à une labiée que l'on trouve en jardinerie, en godets, ce qui donne tout le temps de la peindre, sachant que si quelques fleurs tombent en cours de route, on peut toujours les remplacer par d'autres venant d'un autre pied à condition que celui-ci soit éclairé de la même manière.
C'est une caractéristique pour cette sauge de ne pas avoir plus de trois ou quatre fleurs ouvertes par verticille.
Dans chaque verticille ou glomérule, on peut reconnaître aussi des boutons plus ou moins avancés et des calices de fruits en formation qui se replient en portefeuilles et se colorent un peu plus de Magenta.


 

 

 

 

 


Cette fois-ci, pas de pigments qui fusent dans l'humide, je propose de travailler d'une façon plus méthodique qui cause moins de surprise mais en retour moins d'accidents de parcours.
Dans un premier temps, nous couvrons notre sujet de jus légers avec les 3 couleurs de base, qui resteront visibles dans les lumières:
- le rose très pâle et froid 1,(issu du rose permanent) sur le tube de la corolle et le casque
- le rose plus chaud 3, ( issu du rouge de cadmium) du pétale en éventail et des petites 'joues' qui encadrent l'ouverture carrée centrale
- le vert tilleul 7 ( il ressort trop jaune sur mon scan), qui couvre l'ensemble des glomérules et de la tige.
Mon scanner a du mal à lire ces premiers lavis très clairs, mes réglages de contraste font ressortir un fond vraiment gris et un trait de crayonné très présent mais ce n'est pas le cas en réalité...

On peut voir ci-dessous la suite des opérations avec les couleurs de glacis que je ne manque pas de tester en superposition avant de les poser.
Il est surtout important de détourer en sombre (7', 9, ou des mélanges des deux), les boutons et calices qui font face dans le glomérule car c'est surtout ce détail qui donnera le relief, et puis aussi d'ombrer la tige sur toute sa largeur sous chaque glomérule. On peut voir que ces glacis sont posés assez tôt (détail en bas à droite).

























Voici ensuite les mélanges de couleurs utilisés pour ce sujet, dont vous pourrez voir une autre interprétation
en vous rendant sur le
blog de Véro


 


 

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