Pour cette "Petite leçon", je ne vais pas parler de la jonquille parce que mon scanner est incapable de lire le jaune citron; il ne fait pas de différence entre le jaune acidulé des sépales et et le jaune clair de la couronne et ne perçoit pas la nuance verdâtre des ombres dans les sépales, et plus chaude dans la couronne.
Nous allons donc nous pencher sur le cas des baies et feuilles de Lierre.
Plutôt que d'utiliser un bleu indigo ou un gris de Payne comme ton de fond pour les baies (2 choix qui pourraient se défendre), j'ai préféré un mélange plus 'vivant' de Vert émeraude et de Violet Winsor. Ce mélange, que j'utilise souvent, bascule vers une nuance indigo(2'), s'il est plus dosé en vert, et vers un bleu violacé (13) si le violet domine. Les touches 2' et 13 sont ici trop concentrées pour le 1er jus de fond, il faut diluer d'eau. On peut animer dans l'humide, ce ton bleuté pâle, avec 11 ou 12, côté ombre. Suivant la lumière et leur stade de maturation, les couleurs des baies sont assez variables ! Il faut laisser subsister le ton de base sur le côté éclairé.
Pour les glacis qu'on pose ensuite, on peut choisir de pousser vers le bleu violacé ou indigo en posant 2' et 13, plus concentrés; ou vers le violet brunâtre en posant 12 ou 14. Le disque en haut de la baie demande plus de Terre de Sienne brûlée (11). Il vaut mieux commencer par les grosses baies qui sont devant, en vedette.
Pour les feuilles des rameaux fructifères, on remarquera d'abord qu'elles ne sont pas lobées mais présentent une forme simple en losange avec des nervures formant des angles fermés.La couleur de fond, posée sur la surface humidifiée à l'eau pure, subsistera surtout sur les nervures; elle doit être claire et même absente sur les zones brillantes (ne pas poser de pigment à cet endroit).
Pour la pose des glacis qui donnera le modelé et les ombres, on peut composer 9, et le poser avec un pinceau peu chargé de couleur et même un peu aplati entre les doigts; en effet il faut que les nervures ne soient réservées en clair qu'à certains endroits: elles disparaissent dans l'ombre et dans les reflets.
C'est le même principe si la feuille est rougeâtre.
On voit bien ici ce qui a été commencé dans le mouillé et comment je reviens dessus avec les glacis.