En lisière d'un champ, j'ai glané ces petits épis de Maïs (dont j'ai dit du mal dans mon article précédent, aïe aïe aïe !).
Il faut choisir d'abord un épi dont les soies subsistent encore. Ce sont les stigmates de la fleur femelle qui constituent cette chevelure brun-roussâtre prolongeant la masse des grains. On dégage ensuite l'épi en retroussant les spathes qui l'enveloppent étroitement et le protègent. J'ai ajouté une animation du 1er plan en disposant des grains isolés et en reliant le tout par mes ombres portées qu'on ne voit pas bien sur mon scan.
Dans cette harmonie de jaunes, il faut choisir un pigment différent pour les spathes et pour les grains. Pour la couleur de fond des spathes, le jaune de Naples, ce jaune-paille un peu crémeux sera idéal avec par endroit un peu de Terre de Sienne brûlée qui fuse dans le 1er jus encore humide.
Les glacis fins qui rendent ensuite la texture parcheminée, fripée, des spathes sont ici des mélange du jaune de Naples avec d'une part le sépia (8)quand les ombres et les taches tirent sur le brun-verdâtre; et d'autre part le Violet Winsor (9) pour obtenir une couleur 'marron glacé' plus adaptée dans l'ensemble.
Les grains demandent un beau jaune lumineux, de cadmium clair. Ensuite, pour les glacis qui les détachent et les mettent en volume, j'ai choisi la nouvelle Gomme-gutte d'abord bien concentrée puis additionnée de Violet Winsor (3) et (4).
Le 1er glacis (2) de Gomme-gutte seule est très important pour la luminosité du sujet. Le dernier (4), sombre et presque pâteux au bout du pinceau n'est posé que droit devant, là où le regard peut plonger entre les grains.
Sur ces 2 essais faits au cours, on verra un peu mieux les étapes intermédiaires de glacis :