Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : aquarelle-bota-clairefelloni
  • : Le blog met en ligne des cours d'aquarelle botanique, il parle de mon activité d'animation de stages d'aquarelle botanique, de mon métier d'illustratrice-nature, de mon intérêt pour la tradition de la peinture naturaliste, les sites naturels,la flore, et la faune sauvage.
  • Contact

Recherche Sur Le Blog

Pivoines de Sourches

Pour acquérir un print numéroté et signé de mes aquarelles de Pivoine du Château de Sourches, cliquez  là 

 

Leçons en Pdf

Les clés usb: cliquez
26 juillet 2008 6 26 /07 /juillet /2008 21:08

Voici mon deuxième article à propos des stages qui ont eu lieu en début Juillet, consacrés au Dessin et à l'Aquarelle dans des Jardins sarthois.
Dans le Jardin potager du Château de Villaines, il était presque obligatoire d'aborder les notions de Perspective.
En effet, à l'intérieur du jardin clos de hauts murs supportant des espaliers, les plates bandes sont des carrés de buis sur un plan à la française, de chaque côté d'une longue allée centrale.

Symétrie, géométrie sont les règles d'or du plan de ce jardin et pourtant, nous avons pu nous rendre compte que de la théorie à la pratique, il y a de la marge car, en fait, le terrain est en pente douce, pas tout à fait horizontal, donc, et même un peu bombé.
De ce fait, les points de fuite que nous cherchions ne se trouvaient pas toujours sur la ligne d'horizon, et bien qu'en principe sur un plan au sol tel que celui-ci, on devrait toujours retomber sur les deux mêmes points de fuite, là, le compte n'y était pas exactement.
Une fois la théorie présentée, nous avons donc plutôt cherché à nous fier à nos yeux : il faut pour cela s'affranchir de la vision en relief en fermant un oeil; certains ont eu quelques difficultés à poser leur crayon "frontalement" sur les lignes de fuite du sujet pour les transcrire sur le papier.
A la fin de la journée, quelques notions fondamentales resteront acquises:
- l'horizon est toujours à la hauteur des yeux
- il faut repérer sur un sujet toutes les lignes horizontales qui sont parallèles entre elles car elles répondent au même point de fuite.
La perspective est aussi très utile au jardin, pour construire au crayon toutes sortes de fabriques (arceaux, tonnelles, etc...) ou des socles divers comme ici celui des ornements de pierres qui ponctuent les plates-bandes de choux bleutés.

Ne manquez pas à l'occasion de visiter ce très beau jardin sarthois, dont vous pouvez aussi voir le site: Chateau de Villaines 

 

Partager cet article
Repost0
18 juillet 2008 5 18 /07 /juillet /2008 18:35
Quel plaisir d'utiliser cette technique pour des vues alliant des arbres et un peu de bâtis ancien.
Pour les deux premiers jours de mon stage d'été, nous avons pu profiter des jardins du Château de Villaines, sur la commune de Louplande, non loin du Mans, où j'avais obtenu l'autorisation d'emmener le groupe.
Derrière le château,  j'avais repéré une vue romantique d'une tour trapue se reflètant dans les douves et flanquée d'un ancêtre: un vieux Sophora. J'ai décidé de proposer de traiter ce sujet au Brou de noix.
La 'fuie' est cette tour ronde, en fait un pigeonnier dont la maçonnerie laisse voir par endroits, des pierres de roussart.

J'ai déjà évoqué le brou de noix, sur une page 'Illustrations', à voir ici,dans une utilisation au pinceau. Il est très agréable de l'utiliser aussi avec un Calame en roseau, le rendu sera bien différent, très spontané, sur une mise en place très légère et succinte au crayon H. Plus souple qu'une plume, mais moins obéissant que le pinceau, le calame se prête bien au dessin rapide; il faut apprivoiser l'outil et tirer partie tant bien que mal des surprises du genre 'paté' qu'il nous procure. Quand on tire plus longtemps sur sa réserve, on peut faire des traits flous et plus clairs, des hachures. A la fin, on peut sans en abuser, étaler un peu la couleur avec un pinceau humide, mais attention de ne pas enlever son caractère au dessin car le brou de noix s'efface très vite !
Le papier est ici un Canson mi-teintes 160 gr qui existe dans une gamme de couleurs très claire, par exemple 'coquille' ou 'lys'.
A noter : l'usage que font les calligraphes du calame montre bien que son utilisation peut aussi être très maîtrisée.
J'ai trouvé une page d'explication sur la taille d'un calame ( à voir
ici ) , partant du roseau, qui me semble très intéressante même si, nous, finirons par le tailler en pointe et non en biseau comme les calligraphes.


Pour finir , une photo d'ambiance du stage; les parapluies sont prêts à entrer en action car la météo était capricieuse et dessiner au brou de noix dans ce cas, c'est plutôt périlleux !

Je vous en reparlerai dans mon prochain article, du Château de Villaines et de son superbe jardin potager ouvert aux visites durant l'été.
Partager cet article
Repost0
22 mai 2008 4 22 /05 /mai /2008 18:48

Voici une deuxième série de pochades à l'aquarelle faites sur le terrain lors d'une escapade en Vendée, à la Pointe de l'Aiguillon et au fond de l'anse du même nom, où le "chenal vieux " abrite un port très modeste pour quelques barques de pêcheurs; ce lieu reste très tranquille.
L'éternel inconvénient, dans ce genre de sujet, c'est que le chenal se remplit très rapidement, en fin de marée montante, et se vide aussi vite, les barques se retrouvent alors échouées sur le fond vaseux et cachées par les pontons.


Pour ne pas perdre de temps, je n'ai dessiné que les barques et les pontons du 1er plan, et bien placé l'horizon.
Je pauffine le choix de mes couleurs; il n'est pas question d'emmener une trop grosse boite, trop lourde, mais je n'ai pas envie de renoncer à certains pigments, même s'ils ne sont pas basiques. Par exemple, ici pour la vase, un mélange vivant (plus ou moins dosé de l'un et l'autre pigments) de Vert oxyde de Chrome et de Caput mortuum Violet me donne de bons résultats, j'y ajoute à certains endroits un peu de Pierre de Fiel (Sennelier).
Ce dernier pigment est épatant aussi pour les plages sableuses.
Le format de mon carnet n'est pas grand : 17 x 27 cm



Pour tous les sujets 'océaniques', il faut bien caler ses horaires, il m'a fallu deux heures pour le petit port, moins pour l'autre qui est très dépouillé, mais quand j'ai vu les pêcheurs de palourde remonter alors que je commençais juste la couleur, j'ai compris qu'il ne faudrait pas traîner !
Au fond sur l'horizon, c'est le pont de l'Ile de Ré.
Mon 1er plan d'Oyats est piqué dans une petite armoise bleutée pour laquelle j'ai ajouté un soupçon de carmin vrai dans  mon Vert émeraude. Les oyats sont peints en glacis sur le fond sec, la seule réserve en papier sec se trouve sur le premier plan des buttes de sable à cause du bleuté des armoises. 

 

Partager cet article
Repost0
1 mai 2008 4 01 /05 /mai /2008 20:23
Plus au Nord de la réserve, s'étend une zone de végétation rase où quelques dépressions peuvent retenir de l'eau. On y rencontre peu d'arbres sinon quelques Tamaris tortueux , des touffes raides de joncs, de scirpes. Malheureusement pour moi, le superbe Iris batard (Iris spuria) qui là-bas forme des belles populations n'était pas encore fleuri.
Le ciel prend, dans ces étendues plates, une grande importance et j'ai tenté de figer un moment ou il se couvre, mais il faut faire vite.
Peindre le ciel, c'est magique... mieux vaut commencer par là car s'il est loupé, on a peu de regret à recommencer.Il faut dire qu'il y a parfois une part de hasard dans le résultat...


Pour le bleu du ciel, je me suis rendu compte que mon Bleu de Céruléum granulait trop, je crois que je vais lui préférer un mélange de Bleu de Cobalt avec un petit apport de vert émeraude Phtalo
Pour finir cette deuxième aquarelle j'ai presque dù travailler de mémoire car un orage esr brusquement arrivé; toutes les belles couleurs au sol s'étaient éteintes et le Tamaris où jouait le soleil n'avait plus rien d'attrayant. C'est pourquoi l'aquarelle reste inachevée. Je me rends compte que c'est ce que j'aime et la plupart du temps, je passe trop de temps à fignoler pour un rendu final qui ne reflète plus un moment donné, et c'est bien cette recherche de la lumière d'un moment qui fait tout l'intérêt de ces pochades à l'aquarelle.




Partager cet article
Repost0
29 avril 2008 2 29 /04 /avril /2008 20:43
Ce parc naturel de Catalogne est surtout réputé pour l'ornithologie, mais j'ai eu l'occasion d'y peindre quelques aquarelles la semaine dernière.


Le parc des Aiguamolls d'Empordà occupe une vaste zone de marais en bord de mer, non loin de Castello d'Empuries, au Sud des Albères qui enrichissent souvent les lointains de leur silhouette bleue. Les miroirs d'eaux sont omniprésents : des lagunes saumâtres en arrière du littoral et des grandes surfaces de prés inondables, où nous avons pu observer des quantités d'oiseaux de passage en cette saison.
Des sentiers cachés dans la végétation riveraine, où chante les Rossignols, et où la Bouscarle jette à tout moment sa phrase véhémente, relient entre eux une douzaine d'observatoires sur un long parcours ombragé.

Ca y est ! Vous avez envie de vous y rendre ! C'est à peine à une demie-heure de voiture du col du Perthus...


Les trois aquarelles que je vous montre sont peintes dans la partie Sud de la réserve: les Estanys del Matà. La silhouette caractéristique du grand observatoire 'Senillosa' avec son habillage de bois sur des sortes de silos,domine le site: des prairies inondées cernées de roseaux et de tamaris où se tenaient surtout de nombreuses échasses et des chevaliers sylvains.






Les autre affuts, comme Closa del Puig,sont plus discrets !










Une adresse à retenir pour plus de renseignements sur ce lieu :
www.parcsdecatalunya.net
 

Partager cet article
Repost0
27 janvier 2008 7 27 /01 /janvier /2008 11:37

Pour figurer cette petite tourbière , qui se présente, au premier coup d'oeil comme un espace plat et uniforme de graminées et de carex, entouré de fougères puis de bouleaux, j'étais désemparée...j'ai cherché des angles de vue qui me fourniraient un peu de premier plan.
Assise sur mon tabouret bas sur les cheminements de planches qui traversent la tourbière, je pouvais voir dépasser les toupets cotonneux des hautes linaigrettes qui accrochaient la lumière ainsi que les feuilles jaunes des rejets de bouleau. En arrière, les carex et les graminées puis les fougères-aigle s'estompent dans un second plan qui moutonne.

Riaux6.jpg undefined





















Pour montrer une vue d'ensemble, j'ai pris du recul en pénétrant dans la lisière du bois; sur les bouleaux écroulés papillotaient des feuilles rousses, un rameau maigrichon de sorbier des oiseleurs, qui pendait, mettait une note de rouge. Juste derrière,on peut sentir la ceinture de fougère-aigle, puis, au fond, la lisière de bouleaux et de pin sylvestre qui ferme l'autre côté de la tourbière. Le moutonnement intermédiaire sur lequel s'accroche un peu de brume, c'est la tourbière elle-même dans laquelle le seul accès est le cheminement de planches qui permet de découvrir cette flore (bien plus riche qu'on ne l'imagine de loin), sans la piétiner.


Riaux-1-copie-1.jpgEn effet, si on prend la peine de détailler les espaces de sphaignes qui s'intercalent entre les molinies et les carex, on peut découvrir entre autres, la bruyère à quatre angles, les droséras, et une petite liliacée aux feuilles en glaives comme les iris et aux fleurs jaune d'or : l'ossifrage brise-os. J'ai fait quelques croquis à la pierre noire de cette flore discrète.

drosera4.jpg

 

undefined

Partager cet article
Repost0
28 décembre 2007 5 28 /12 /décembre /2007 17:24

Pour inaugurer ma participation à la communauté des carnets-de-voyages, je vous propose cette page de croquis rapides à la Pierre noire ( je rappelle que la pierre noire est un crayon minéral fait de shiste qui accroche un peu sur le papier et que son trait noir et velouté était très aprécié avant que n'apparaisse le graphite).

Chapelle3.jpg

Mon voyage ne m'a pas mené à plus d'une heure de chez moi, mais pour vous l'Orne est peut-être exotique ?
Il s'agissait de montrer l'atmosphère d'un hameau adossé à la forêt d'Ecouves. Ce hameau possède une modeste chapelle dont le porche est magnifique, avec des chapiteaux romans du XIème siècle, à côté un batiment ancien avec une fenêtre à meneaux en grès et une ferme pas encore rachetée par des citadins; à proximité se trouve une tourbière pour laquelle j'ai illustré un "carnet naturaliste".

porchechapelle.jpg    chapiteau.jpg  meneau.jpg   bidonlait.jpg


Il fallait montrer un peu d'architecture et même un peu d'archéologie, avec le 'camp romain'; je dois dire que j'étais un peu désemparée devant ces talus et fossés envahis de bosquets et de polypodes témoignant d'une occupation humaine en fait bien plus ancienne que les Romains.

camp-romain.jpg

Cette partie croquis du carnet s'appelle 'patrimoine rural de Goult'.
Je voulais surtout faire sentir l'ambiance paysanne et non touristique du lieu, avec mon poulailler et les veaux faisant la sieste.


   undefined    undefined

Partager cet article
Repost0
20 décembre 2007 4 20 /12 /décembre /2007 09:49

Une balade estivale au bord de la Sarthe, avec toujours en tête l'idée de croquer les arbres, en observant  leur allure générale formait le thème d'une des sorties du stage sur 'L'élément végétal dans le paysage'.

undefined
Au bord des rivières, on reconnait les jeunes Aulnes glutineux (alnus glutinosa), à leur silhouette largement cônique, à leurs branches nombreuses, minces, qui forment des angles très ouverts par rapport  à l'axe central. Ce dernier reste visible assez haut, ce qui donne à l'arbre une vague allure de conifère.
Le dessin est réalisé au crayon sanguine (Conté 610) sur un papier vergé (Ingres Vidalon crème); la sanguine est légèrement estompée au doigt, par endroit, pour matérialiser des masses de feuillage.

fraxinusexcelsior.jpg

Pour ce Frêne, j'ai volontairement choisi d'oublier tout le haut du houppier, pour ne cadrer que la partie basse. On observe ici des fourches basses à angles fermés, mais en fait il s'agit probablement d'une souche ancienne qui a été coupée au ras de la rive puis qui a rejeté de souche en formant une cépée. Sur cette cépée, seules quelques branches ont pris de l'ampleur : il n'y a pas vraiment de fût bien marqué.
J'ai baptisé ce frêne 'Virgule', parce qu'on peut suivre du regard, partant des branches maîtresses, les lignes souples en grandes boucles, qui se terminent sur des rameaux pendants bien visibles, poussés par le vent. Le dessin est fait à la pierre noire B sur papier Ingres Vidalon gris.


salixalba-copie-1.jpg   Pour finir, ce Saule blanc (Salix alba), dans son port naturel, nous montre un fût pas très haut, puis le départ de branches maîtresses en un bouquet assez fermé; il n'y a pas persistance de l' axe central.
Beaucoup de gui parasite ce saule dont le léger feuillage argenté est rendu avec un crayon blanc (Conté 630) qui ressort sur le papier gris. Le reste est dessiné avec un crayon sépia (Conté 617).

Partager cet article
Repost0
7 décembre 2007 5 07 /12 /décembre /2007 10:00
Je reprends et adapte ici un article que j'ai rédigé pour notre bulletin de la Société d'Horticulture de la Sarthe, qui raconte le 1er stage sur ce thème ayant eu lieu en Juillet 2007.
C’est ainsi que j’avais intitulé le stage de dessin et peinture de fin d’année, s’adressant surtout cette année à mes élèves habituels du cours d’aquarelle botanique. Une douzaine de volontaires issus des trois groupes différents ont pu ainsi faire connaissance sur le terrain au cours de ces trois journées de la première semaine de juillet. J’envisage d’ouvrir ce stage à toute personne intéressée l’an prochain, peut-être avec quelques variantes et sur quatre jours.
Je voulais, par ce titre, évoquer la composition d’une image, partant, cette fois de végétaux en pieds (arbres, arbustes ou grandes vivaces) dans leur milieu naturel ou en jardins, pour bien faire la différence avec l’esprit de " planche botanique " qui anime habituellement le cours pendant l’année.

agapanthes-copie-1.jpg   Voici un exemple d'une pochade couleur faite sur le terrain dans un beau jardin de la région où nous irons sans doute l'an prochain.
 
Nous avons abordé le thème, munis de nos appareils photo, le samedi matin dans le jardin des Plantes. Quels sujets préférer ? Comment le mettre en valeur par le cadrage ? Telles sont les questions que nous nous sommes posées devant les Gunneras du jardin anglais ou devant la pergola des rosiers grimpants du jardin français avant même de réfléchir à un moyen d’expression (trait ou couleur), adapté au sujet.
Mais, bien sûr, le but du jeu était que chacun s’approprie un sujet, d’après nature, dans des jardins locaux, où nous avons passé nos trois après-midi, le programme se développant sur les trois jours en partant du trait et de la construction pour aboutir sur la couleur et l’aquarelle.
La météo ne nous a pas épargné ses caprices, surtout durant le premier après-midi, dans l’Arboretum de la Grand Prée, mais Norbert Menu a sauvé la situation en montant rapidement un auvent de toile. Au menu du jour : cadrer dans sa feuille un arbre, s’imprégner de sa silhouette particulière et le traduire au trait en abordant différentes techniques graphiques telles que  mine de plomb, pierre noire, crayons sanguine et sépia. Bien sûr, les sujets ne manquaient pas dans le " Bizarretum " de Norbert et j’espère pouvoir renouveler l’expérience par un temps plus clément.

Fraxinus.jpg
Le second lieu à nous accueillir était " Le Petit Bordeaux ", à Saint-Biez en Belin, un jardin bien connu des sarthois. Dans la progression du stage nous avons parlé là, d’abord, du lavis tel que le conçoivent les Chinois ou les Japonais, et de leur grande science pour camper des atmosphères de nature par les valeurs de gris, au moyen de l’encre de chine. Puis, après s’être exercé à la dilution de l’encre donnant une infinité de gris, et à varier la tenue du pinceau pour enrichir sa gamme de touche et l’adapter aux sujets (feuilles, écorces ou fond atténué), chacun s’est choisi un coin de jardin à sa mesure.
Le samedi, après un pique-nique improvisé dans le kiosque à musique du Jardin des Plantes, nous avons rallié le jardin de Louis Féaux, qui avait accepté de nous voir débarquer chez lui, à " La Gendrie " : c’est aussi un bien agréable gîte rural, situé entre La Guierche et Joué l’Abbé. 

Stage-2.jpg   Stage-1.jpg


Là, il fallait essayer de perdre les habitudes tranquilles de l’aquarelle en atelier, car ce qu’on peut réaliser en deux ou trois heures sur le terrain doit être plus enlevé, plus spontané et tout doit être pris en compte, même le ciel changeant. Le jardin offre quantité d’angles de vue, tous aussi attrayants. Les plantations de Louis mettent aussi en valeur, la maison elle-même, traditionnelle et bâtie en roussard ainsi que le vieux mur de pisé, pignon du gîte. Une ancienne petite porcherie qui se cachait derrière les hydrangéas est devenue le sujet d’inspiration privilégiée de l’après-midi.
Notre stage s’est terminé là, autour d’un verre de cidre offert par nos hôtes, et j’espère en vérité, qu’il aura laissé à tous les participants un aussi bon souvenir qu’à moi-même.
Cet article vise à donner envie aux habitués de rempiler l'an prochain, mais aussi aux non-sarthois de suivre l'évolution du projet de Juillet 2008, voir la rubrique stage dans la marge., qui tiendra les amateurs au courant.
 
 
Partager cet article
Repost0
25 novembre 2007 7 25 /11 /novembre /2007 18:19

Voici deux aquarelles de terrain, toujours dans l'Orne. Pour l'occasion, j'ai campé trois jours en Suisse normande pendant l'été.J'avais plutôt intérêt à peindre tôt le matin, car sur la Roche d' Oëtre, la chaleur était vite écrasante. La lande rocheuse à cladonies se trouve là, un peu en contrebas et à droite du point de vue. Un sentier botanique y mène et depuis l'endroit, en se retournant, on peut admirer le dessous de la Roche  et le fameux "profil humain". Les cladonies ou "lichen des rennes" forment des boules d'un vert glauque très clair ; les bruyères,rose-vif, et les callunes,rose-mauve piquées dedans font un effet superbe.

Landecladonie.jpg

En contrebas,les gorges de la Rouvre sont peu accessibles; c'est une vraie "forêt galerie",où j'ai peint la deuxième aquarelle. L'été, les gros blocs rocheux de granite,moussus, arrondis par l'érosion émergent beaucoup de l'eau.C'est très plaisant de peindre des rochers à l'aquarelle. Pour ceux de la Roche d'Oëtre, j'avais essayé un mélange de bleu outremer et de ce pigment rougeâtre ou plus violet qui s'appelle le caput mortuum. La texture de cette couleur, et des oxydes de fer de synthèse en général comme par exemple le Rouge de Venise surprend beaucoup au départ, ce sont des pigments très opaques alors que la Terre de Sienne brûlée est bien plus transparente, mais pour cet usage, cela convenait particulièrement : plus d'Outremer dans le mélange pour le granite, et plus de Caput mortuum pour les "poudingues" de la lande.


gorgesrouvre.jpg

Partager cet article
Repost0