Une balade estivale au bord de la Sarthe, avec toujours en tête l'idée de croquer les arbres, en observant leur allure générale formait le thème d'une des sorties du stage sur 'L'élément végétal dans le paysage'.
Au bord des rivières, on reconnait les jeunes Aulnes glutineux (alnus glutinosa), à leur silhouette largement cônique, à leurs branches nombreuses, minces, qui forment des angles très ouverts par rapport à l'axe central. Ce dernier reste visible assez haut, ce qui donne à l'arbre une vague allure de conifère.
Le dessin est réalisé au crayon sanguine (Conté 610) sur un papier vergé (Ingres Vidalon crème); la sanguine est légèrement estompée au doigt, par endroit, pour matérialiser des masses de feuillage.
Pour ce Frêne, j'ai volontairement choisi d'oublier tout le haut du houppier, pour ne cadrer que la partie basse. On observe ici des fourches basses à angles fermés, mais en fait il s'agit probablement d'une souche ancienne qui a été coupée au ras de la rive puis qui a rejeté de souche en formant une cépée. Sur cette cépée, seules quelques branches ont pris de l'ampleur : il n'y a pas vraiment de fût bien marqué.
J'ai baptisé ce frêne 'Virgule', parce qu'on peut suivre du regard, partant des branches maîtresses, les lignes souples en grandes boucles, qui se terminent sur des rameaux pendants bien visibles, poussés par le vent. Le dessin est fait à la pierre noire B sur papier Ingres Vidalon gris.
Pour finir, ce Saule blanc (Salix alba), dans son port naturel, nous montre un fût pas très haut, puis le départ de branches maîtresses en un bouquet assez fermé; il n'y a pas persistance de l' axe central.
Beaucoup de gui parasite ce saule dont le léger feuillage argenté est rendu avec un crayon blanc (Conté 630) qui ressort sur le papier gris. Le reste est dessiné avec un crayon sépia (Conté 617).