Pour faire un carnet de terrain, dans un jardin où il n’est pas question de cueillir, ou dans la nature pour croquer des espèces protégées ; il est amusant d’observer les techniques utilisées autrefois par les peintres naturalistes voyageur, et de s’en inspirer. C'était le thème de notre troisième jour du stage "Dessin et Aquarelle dans des Jardins sarthois".
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Sur ces notes prises dans le square de l’Eglise du Pré,au Mans, qui par sa conception et le choix de ses plantations recrée l'ambiance d'un jardin monastique, j’ai cherché à retrouver l’esprit des planches de Claude Aubriet pendant le Voyage au Levant avec Pitton deTournefort (1700-1702), sauf que lui reprenait visiblement après coup toute la partie crayon en la traitant au lavis d’encre de Chine. Nous pouvons rester aussi sur de l’immédiat et ne garder que le principe de mise en couleur partielle, et de détails botaniques en marge (papier aquarelle grain fin Sennelier).
Le dessin est mis en place au crayon H, ce qui permet de gribouiller un peu sans trop salir le papier ; on revient progressivement ensuite sur la partie crayon avec un HB bien taillé en précisant sur les 1ers plans, mais des fonds peuvent rester un peu esquissés.
Le choix des parties en couleur doit sembler spontané mais en fait doit être un peu réfléchi : par ex. le haut de la hampe florale de la sauge sclarée, pour mettre en valeur ses bractées mauves et pour la fleur de rosier pas de couleur sur le feuillage derrière de façon à isoler les longs sépales recourbés.
Au contraire de l’atelier où on approche la couleur par étapes, ici, il faut poser assez vite les bonnes couleurs et rester spontané dans la touche (un seul glacis sur les pétales de rose)