Je vous montre cette fois-ci de petites illustrations réalisées pour un « Carnet du petit naturaliste » dédié à un site naturel du département de l’Orne.
J’avais marié la pierre noire, l’encre de chine en lavis et l’aquarelle pour ce chantier. C’est un mélange un peu bizarre, le rendu me rappelle la lithographie, sans doute à cause du trait un peu velouté de la pierre noire ressemblant au trait du crayon lithographique. Au fond des gorges, un cours d’eau vive où se reflètent la ripisylve et une source m’avaient inspiré de petits paysages à l’aquarelle que j’avais peint d’après le reportage photo réalisé sur les lieux. Sur ces aquarelles d’illustration, j’ai utilisé un peu aussi la pierre noire pour apporter des accents contrastés dans les branchages afin de clarifier un peu le fouillis végétal. Un Chevreuil, un Cordulégastre et un Martin-pêcheur, traités en noir et blanc sur le côté, rappellent la faune présente au fond de ces gorges.
La vue de la tourbière avec son cheminement et une grosse touffe de Blechnum en premier plan montre l'exemple du mariage simple de la pierre noire, ce crayon charbonneux beaucoup plus précis et solide que le fusain, avec des lavis d’encre de chine. On peut tailler ce crayon pour obtenir une pointe assez fine s’il n’est pas choisi trop gras (il existe en H).
Tandis que les lavis établissent plutôt les grandes zones en nuances de gris, par exemple pour que le gris de la lisière forestière au fond fasse ressortir la clarté sur la tourbière elle-même ; la pierre noire sert pour les graphismes légers vers les fonds ou bien accentués pour un premier plan qui fait ombre chinoise.
Même mariage pour illustrer cette grotte où réside une fée qui au vu de la taille du trou ne devait pas être bien grosse !
Et retour à de la couleur pour cette conversation entre la Decticelle des bruyères et le Criquet des ajoncs. Très certainement ils vous souhaitent de passer de :
Bonnes Fêtes !