L’Hellébore noir (Helleborus niger) ou Rose de Noël appartient à la famille des Renonculacées. Elle n’est reconnue comme indigène en France que dans quelques stations des Alpes du sud, et encore son statut de sauvage est discuté car depuis fort longtemps elle est cultivée d’abord pour des fins médicinales, ce qui ne perturbait pas son identité mais a pas mal contribué à sa raréfaction, puis pour son intérêt horticole, et alors, de multiples sélections et hybridations ont peut-être influé sur sa forme originelle. Bien qu’elle se nomme Rose de Noël, elle fleurit plutôt en février-mars et son habitat naturel serait une forêt claire, une hêtraie de l’étage alpin ou subalpin, sur des pentes de pierres calcaires. Peut-être la trouverait-on plus facilement en Europe centrale…
Cette plante n’est pas très haute, on peut dire qu’elle est acaule car les feuilles sont basales, il y a parfois une petite feuille bractéiforme sur la tige, mais le plus souvent la fleur est solitaire sur une tige simple. Les cultivars cherchent souvent à l’enrichir en fleurs sur sa tige et à l’agrandir en taille pour créer un effet de masse plus imposant. Par contre les fleurs de l’Hellébore noir sont naturellement de grande taille et une propension à rosir au revers des pétales et surtout en fin de floraison existe bel et bien dans ses stations montagnardes. Une couronne discrète de nectaires à la base des étamines, en forme de petits cornets plats d’un jaune-verdâtre, passe souvent inaperçue.
Les feuilles du genre Helleborus sont pédalées.Il s’agit d’une forme très particulière en lyre: le pétiole se divise d’abord en deux et chacune des ramifications donnent des folioles d’un seul côté, en éventail. Les folioles de notre Rose de Noël sont coriaces, brillantes et un peu dentées au bout et en dessous elles sont plus claires et mates.
Dans mon jardin j’ai un cultivar, Helleborus x Ericsmithii, qui avec le temps s’est un peu tassé au sol, mais les fleurs sont tout de même moins grandes, en petits bouquets et plus colorées et je vous joins pour finir une palette de couleurs pour les aquareller car ce cultivar me semble assez répandu dans les jardineries (ou d’autres qui sont assez proches d’aspect). On retrouve fréquemment les mêmes nuances : il ne faut pas hésiter à casser le magenta avec du vert d’un côté et de l’autre des verts plus ou moins lumineux avec une pointe de magenta ! dans le mouillé d'un pétale à la fois on peut faire fuser ses couleurs ( le vert tilleul 1 au milieu et du magenta sur les bords) et le résultat est forcément séduisant !