Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : aquarelle-bota-clairefelloni
  • : Le blog met en ligne des cours d'aquarelle botanique, il parle de mon activité d'animation de stages d'aquarelle botanique, de mon métier d'illustratrice-nature, de mon intérêt pour la tradition de la peinture naturaliste, les sites naturels,la flore, et la faune sauvage.
  • Contact

Recherche Sur Le Blog

Pivoines de Sourches

Pour acquérir un print numéroté et signé de mes aquarelles de Pivoine du Château de Sourches, cliquez  là 

 

Leçons en Pdf

Les clés usb: cliquez
23 mars 2018 5 23 /03 /mars /2018 16:56

Le dimorphisme sexuel n’est pas mon propos cette fois, cela avait déjà été un peu évoqué dans un ancien article (« Monoïque, Dioïque »)  de cette série sur les « Mots de Bota ».

Il existe quand même un dimorphisme foliaire lié à la reproduction chez les fougères et les prêles, entre frondes fertiles et frondes stériles, le terme d’hétérophyllie peut convenir aussi dans ce cas. Les frondes fertiles de l’Osmonde royale par exemple, sont plus érigées et solides, les frondes stériles aux pennes plus larges, plus horizontales donc bien exposées à la lumière, sont chargées d’assurer la fonction chlorophyllienne.

 

C’est un peu la même chose pour la prêle des champs, d’ailleurs la fronde fertile de cette prêle est beige, totalement dépourvue de chlorophylle.

 

Le lierre présente un dimorphisme foliaire entre les feuilles situées sur des rameaux végétatifs, rampants et les feuilles des tiges qui se redressent pour fleurir et donner des baies ; ces feuilles-là ne sont pas palmées.

L’ Hétérophyllie est liée à des facteurs variés comme la hauteur d’implantation de la feuille ou les contraintes du milieu mais parfois c’est génétiquement que la variation de feuille est programmée comme chez les Eucalyptus dont les jeunes feuilles sont largement ovales et d’un vert glauque alors que les feuilles adultes sont pointues ou en faucille et d’un vert plus sombre et brillant.

J’ai découvert aussi l’été dernier avec surprise que les cotylédons du tilleul étaient digités…

La hauteur d’implantation de la feuille :

Quand un arbre coupé rejette de souche les feuilles des rejets sont parfois plus grandes que la norme. On note généralement que les feuilles basales auraient tendance à posséder des contours plus simples, des formes plus larges sans doute parce qu’elles reçoivent moins de lumière.

Disons que dans certains cas la forme des feuilles diffère du simple fait de leur position, basale (en rosette) ou caulinaire (sur la tige florale). Un exemple de Polymorphisme: j’ai retrouvé cette illustration du Raifort (Armoracia rusticana) qui présente une belle variation de forme dans ses feuilles !

 

Les contraintes du milieu :

Les quelques familles de plantes comptant des espèces aquatiques à demi immergées comme les Myriophyllées, présentent un polymorphisme très net : les feuilles toujours immergées sont découpées en fines lanières, les feuilles flottantes présentent leur large limbe à la lumière. Voyez par exemple dans cette famille la Châtaigne d’eau (Trapa natans). Elle présente en plus la particularité de posséder des pétioles de feuille gonflés pour former des flotteurs ! 

D’autres familles sont concernées : la Renoncule aquatique en est un exemple et la Sagittaire fait encore mieux car elle possède trois types de feuilles, rubannées sous l’eau, cordiformes pour les feuilles flottantes, et en fer de lance pour les feuilles érigées.

Les illustrations que je montre dans mes "Mots de Bota" ont servi dans des guides naturalistes des éditions Delachaux et Niestlé et Gallimard; on peut consulter ma bibliographie d'illustratrice (pas tout à fait à jour!) sur une page du blog: Livres

Et n'oubliez pas de visiter mon nouveau blog: Botazoom  !

Partager cet article
Repost0

commentaires

G
Très instructif. Je m'étais (vaguement) posé des questions au sujet des feuilles de formes différentes sur la même plante mais je n'avais pas (vraiment) cherché de réponses. Maintenant je comprends ! Merci.
Répondre
C
En fait scientifiquement cela semble très compliqué: logique et bon sens n'y suffisent pas! et je serai bien incapable d'aller plus loin dans des explications!
C
Effectivement, le lierre que j'ai chez moi, aux feuilles palmées, ne fait jamais de fruits ! Dommage pour les oiseaux...
Répondre
C
Malheureusement, c'est un lierre qui monte le long d'un poteau de terrasse en bois et juste au-dessus, y'a une gouttière où je ne veux pas qu'il aille. Donc je le taille régulièrement, et il refait des pousses mais sans fruit.
C
Si tu le laisses grimper par exemple sur un tronc mort, il finira par fructifier; j'ai fait ça dans mon jardin sur un thuya dont j'ai coupé toutes les branches et j'ai laissé 2m de tronc qui se sont couvert rapidement, cette année j'ai eu des baies en haut!